«Toute entreprise qui n’exécutera pas convenablement les travaux sera contrainte de reprendre jusqu’à l’atteinte du résultat escompté» dixit Keïta Aïda M’Bo

Mme le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop, fait une brève présentation des travaux et parle des réformes introduites en matière d’entretien routier.

Selon le ministre Traoré Seynabou Diop les travaux en cours dans le district de Bamako sont de deux ordres. Il s’agit dans un premier temps de l’entretien courant des axes les plus fréquentés du district et, dans un second temps, de la réhabilitation des ouvrages d’assainissement pour favoriser l’écoulement des eaux et la fluidité du trafic. Ces actions, dit-elle, s’inscrivent dans le cadre d’un programme global de travaux intenses d’un montant de plus de 21 milliards sur presque toute l’étendue du territoire national. Elle a rappelé qu’en plus de ce programme global au titre de l’année 2016, un programme complémentaire de l’ordre de 4 milliards est mis en œuvre en ce moment dans les six communes du district de Bamako.

Ce programme, ajoute Traoré Seynabou Diop, qui intervient après la saison des pluies, a pour objectif de rénover une grande partie du réseau routier de la capitale. Parlant des réformes introduites en matière d’entretien routier, Mme Traoré Seynabou Diop a souligné que les défis en matière d’entretien du réseau routier dans le district de Bamako sont énormes, tout comme les attentes des populations. Elle dira que le département a reçu du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, des instructions fermes pour soulager les souffrances de l’ensemble de nos concitoyennes et concitoyens.

«Auprès du Premier ministre, chef du gouvernement, nous nous sommes engagés à changer la méthode de travail en mettant désormais l’accent sur d’abord et surtout la pro-activité, la responsabilité et le professionnalisme. Pour ce faire, plusieurs mesures ont d’ores et déjà été prises», a fait savoir Traoré Seynabou Diop. Parmi ces mesures, selon elle, la première est l’augmentation des ressources destinées à l’entretien. Sur ce point, Traoré Seynabou Diop dira que les montants sont passés de 25 à 65 milliards. Et ce n’est pas tout, elle a également ajouté que le mécanisme en vue de leur sécurisation, à travers des systèmes de paiement innovants, sera renforcé dans les plus brefs délais.
La deuxième mesure concerne le mécanisme de surveillance citoyenne dans le but d’être à l’écoute des usagers. Ce mécanisme, dit-elle, est actuellement en cours de conception et sera développé et largement vulgarisé auprès du grand public. Il sera basé sur l’alerte donnée par les usagers sur les constats en temps réel. Pour Traoré Seynabou Diop, les relations avec les structures en charge de l’exécution des travaux seront désormais placées sous le signe de l’obligation de résultats dans les marchés. «Toute entreprise qui n’exécutera pas convenablement les travaux, à elle confiés, sera contrainte de reprendre jusqu’à l’atteinte du résultat escompté», a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, le chef du département de l’Equipement est conscient des enjeux liés à la dégradation des routes. Selon elle, son département travaille constamment d’arrache-pied pour assurer un réseau routier sécurisé et en bon état aux citoyens. Toutefois, à l’en croire, compte tenu des moyens, tous les travaux ne peuvent être faits au même moment. «Les travaux, aussi modestes soient-ils, que vous venez de voir seront consolidés et étendus à d’autres axes routiers», a expliqué Mme Traoré Seynabou Diop.
«De nouveaux sites ont été identifiés dans le district et les actions se poursuivront avec pour finalité l’amélioration conséquente du réseau routier et la facilitation de l’accès aux services sociaux de base dans le district de Bamako. Science sans conscience, nous enseigne Rabelais, n’est que ruine de l’âme. C’est pourquoi je voudrais terminer mon propos en sollicitant l’implication de toutes et de tous pour la préservation de notre patrimoine routier et le respect du code de la route», a-t-elle enfin déclaré.
Diango COULIBALY