Et là, on peut dire que c’est bien parti. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Gabon sont, on peut dire, des pays où le Maroc intervient depuis belle lurette et où se concentrent d’importants investissements chérifiens. A côté, il y a les nouveaux axes dont la Guinée-Bissau que le souverain marocain visitera cette fois-ci.
Mais il y a le Mali, notre pays qui n’est pas concerné par ce périple royal de dix jours mais qui n’en est pas moins devenu, ces deux dernières années, un pays-vitrine de ce qu’ensemble l’Afrique et le Maroc peuvent faire. La dernière visite du Roi au Mali en 2014 avait vu la signature de dix-sept conventions dont les produits attendus ne poussent pas hélas comme des champignons. Ils demandent du travail, du suivi et une volonté politique maintenue de part et d’autre. Mais tous les projets pressentis sont en route.
Et pour les voix autorisées, le Roi sera en personne dans nos murs pour réceptionner les infrastructures réalisées. Quand ? Les aléas de la technique décident mais « les travaux s’accélèrent » pour la clinique de référence comme pour d’autres projets initiés. Dont le moindre n’est pas le futur Institut de Formation professionnelle qui viendra combler un lourd déficit local : le défi de la diversité, de la qualité et de la finition. Chez nos maçons comme chez nos plombiers, chez nos mécaniciens comme chez nos artisans.
On ne peut pas oublier le projet-phare de formation des imams qui constitue simplement une manière durable et pertinente de promouvoir la culture de la paix. Le peuple qui l’a accueilli avec les pancartes « notre Roi, comprend que Mohammed VI n’ait pas pu venir le saleur cette fois.. Mais qu’il le sache : il est vivement attendu ici.
Adam Thiam
Source: Le Républicain-Mali 22/05/2015