En effet, après l’arrestation du terroriste Wadoussène, suivie de celle de sa copine Koumani Diabaté, le malfaiteur Soumaïla Dembélé, complice du terroriste dans l’évasion de la grande prison de Bamako, était parvenu, avec les complicités de son frère Moussa Dembélé et de Youssouf Traoré, réparateur de motos à Faladiè, à quitter le Mali pour se rendre en Côte d’Ivoire, le 27 juillet 2014.
Il rejoignait ainsi l’un de ses mentors ivoiriens, Abou Wattara, qui lui avait fait croire que le terrain était favorable actuellement sur le territoire ivoirien pour l’exécution de leurs sales entreprises de banditisme.
C’est au début de la semaine dernière que Soumi a reçu un coup de fil d’un membre de sa bande, depuis Kayes, pour lui proposer une opération juteuse dans la capitale du Khasso. Ce dernier avait ciblé un spéculateur d’or qui disposait d’une quantité importante du précieux métal. Soumi, accompagné de cinq bandits ivoiriens, a donc décidé de venir effectuer cette opération, sans oublier de demander à son informateur de repérer d’autres endroits qui pourraient les intéresser. Celui-ci avait ciblé certaines caisses d’épargne de Kayes pour l’occasion.
Arrivés à Bamako, le jeudi dernier aux environs de 4 heures du matin, les bandits ont été accueillis et logés par le réparateur Youssouf Traoré et Moussa Dembélé. Sur conseil de ses compagnons ivoiriens, Soumi n’utilisa pas de téléphone et se déplaçait à moto, en portant toujours un casque. Sans éveiller les soupçons, les éléments de la SE avaient déjà entrepris une surveillance humaine en vue de les appréhender.
Cette surveillance a duré toute la journée du jeudi 14 août et pendant la matinée de vendredi dernier. Sachant que Soumi avait pris contact avec un vendeur de motos à Golonina, près du cimetière, afin de se procurer deux autres engins pour effectuer le déplacement sur Kayes, les éléments de la SE ont peaufiné une opération pour l’arrêter Soumi, ainsi que deux de ses compagnons qui étaient sur une moto Jakarta bleue.
A quelques mètres de son lieu de rendez-vous, Soumi a vite compris qu’il était tombé dans le piège tendu et a voulu rebrousser chemin, lorsqu’il a reçu un coup de volant. C’est alors que Soumaïla Dembélé et ses deux accompagnateurs commencèrent à tirer sur les agents de la SE. Ces derniers ripostèrent, les poursuivant à l’intérieur du quartier. La population, qui a vite compris que les agents poursuivaient en fait des malfaiteurs, commença à scander «aux voleurs».
Soumi, touché à l’épaule, s’écroula au niveau des bureaux de l’Huicoma de Golonina. Au moment où les éléments s’apprêtaient à lui passer les menottes, la foule commença à lui lancer des pierres, qui finirent par l’achever.
Soumaila Dembélé alias Soumi était condamné à la peine de mort pour association de malfaiteurs, assassinats et vols. Ses complices, Youssouf Traoré et Moussa Dembélé, ainsi que Ibrahima Ly et Bourama Traoré, chargés de l’organisation matérielle des opérations de brigandage, ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice.
Youssouf Diallo
Source: le 22 Septembre 2014-08-18 07:12:57