«La richesse et la force du peuple touareg sont justement dues à la diversité de ses tribus.
Le problème est ailleurs. Ceux qui ont été frustrés de l’échec de l’OCRS, dû à la finesse de jugement et à l’inféodation au diktat colonial des leaders Touareg de l’époque, n’ont trouvé d’autres moyens de se venger de ceux qu’ils qualifient d’insoumis, que de laisser dans les archives coloniales l’héritage d’un peuple irrédentiste à surveiller de près.
Le but était de marginaliser ce peuple et le mettre dans la ligne de mire du pouvoir en place.
Ainsi, tout acte posé par un Touareg quelconque était considéré comme une émanation d’un esprit de sabotage et de boycott de l’Etat malien par la communauté touarègue.
Ils sont ainsi passés, dans l’esprit des sudistes maliens, d’irrédentistes racistes à rebelles, puis de profiteurs de la République après les intégrations de fainéants nationaux qui déclenchent les rébellions pour se faire entretenir par l’Etat.
Enfin leurs qualificatifs actuels sont : séparatistes et terroristes.
Le but de tout cela est de créer une fracture de plus en plus grande entre le nord et le sud du Mali, afin de régner en toute tranquillité, comme c’est le cas aujourd’hui.
Le Mali est riche de sa diversité et l’union fait la force.
Que Dieu nous donne des dirigeants qui le craignent, qui sont patriotes et sont soucieux de l’intérêt du peuple». C’est ce que pense Mamadou Niaré, étudiant à Oran, Algérie.
Source:Le Reporter 21/06/2016.