Dans la région de Tombouctou, les groupes terroristes imposent leur loi, tuent et recrutent en même temps.
Dans le Nord du pays, les groupes terroristes procèdent à des recrutements massifs. Une information confirmée par plusieurs sources. Dans la région de Tombouctou, en plus de la charia dans plusieurs villages, désormais, les groupes terroristes recrutent dans la population locale dans bon nombre de localités. »Si vous ne voyez pas un jeune, ne vous posez pas la question, il a regagné les groupes terroristes », nous confie un responsable d’un mouvement d’autodéfense.Dans la zone de Soumpi et d’autres localités, le phénomène est tel que les champs de riz manquent cruellement de main d’œuvre. « Il est fréquent de constater la disparition des jeunes un bon moment. S’ils reviennent dans le village, le comportement change radicalement. Certains reviennent avec l’argent ou de grosses motos et disparaissent encore un moment », souligne un agent d’une ONG locale de Niafunké sous le couvert de l’anonymat.Dans un quartier de la ville de Tombouctou, la situation est telle que tout le monde se méfie. « Ici, c’est le sauve-qui-peut. Nous n’arrivons plus à faire la différence entre ceux qui travaillent pour les mouvements armés où ceux sous-traitent avec les groupes terroristes », laisse entendre un noble de Tombouctou.En 6e région, la situation s’aggrave et on soupçonne même des tractations entre groupes signataires de l’accord et ceux terroristes. En si peu de temps, la région est devenue un laboratoire pour les groupes terroristes qui multiplient les offres. Dans cette affaire, un doigt accusateur est pointé sur des personnes réputées très proches d’Ançardine d’Iyad Ag Ghaly et qui ont bénéficié de la liberté au nom de l’accord.Des noms comme Houka Houka, Talha et autres reviennent. Le premier est pourtant considéré comme un affranchi et travaille avec un groupe signataire alors que le second n’a jamais fait mystère de ses activités terroristes.
- M. C.
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