La star du reggae soutient à sa manière le Mali et appelle à une mobilisation générale face aux jihadistes. Le chanteur ivoirien s’est réfugié au Mali après les événements qui ont secoué la Cote-d’Ivoire en 2011.
Il paraît que la musique apaise les moeurs. Tiken Jah Fakoly, vedette ivoirienne du reggae, a donc sorti une chanson pour soutenir le Mali dans « l’épreuve » face aux jihadistes liés à Al-Qaïda qui occupent sa partie nord depuis neuf mois.
Le single, intitulé an ka wili – « mobilisation et galvanisation » en langue bambara, une des plus répandues du Mali -, est sorti lundi à Bamako et était distribué gratuitement mardi dans le pays.
Un appel à la mobilisation générale
« J’ai sorti ce single pour soutenir le Mali dans l’épreuve. C’est ma manière de dire que si nous ne faisons rien, les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal (les trois plus grandes villes du nord aux mains des jihadistes) ne ferons plus jamais partie du Mali », a dit le chanteur. « J’en appelle à la mobilisation générale dans le single. Le Mali a connu de grands hommes, de grands empires et il est inimaginable de laisser le pays coupé (en deux) comme c’est le cas aujourd’hui. Il faut que les Maliens comptent d’abord sur leurs propres forces », a-t-il ajouté.
Tiken Jah Fakoly, un artiste engagé, s’était réfugié au Mali après le début de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 en Côte d’Ivoire qui a fait environ 3000 morts.
Il devait participer lundi soir à Bamako à un rassemblement de jeunes qui voulaient manifester contre l’occupation du nord du Mali par des jihadistes armés. Mais cette manifestation a été interdite par la police en raison de « risque d’attentats terroristes », ont indiqué mardi les organisateurs et une source policière.
Par LEXPRESS.fr, publié le 02/01/2013 à 10:40