L’assainissement participe non seulement à la sauvegarde de l’image de marque de la capitale, qui est censée être la vitrine de tout pays qui se respecte, mais il a aussi – et c’est très important – un grand impact sur la santé publique.
Pourvu seulement que cette action intéresse l’énorme cloaque qu’est devenu l’hypercentre de la capitale, aux trois milliards de cafards, rats et autres souris, un hypercentre qui continue de crouler sous les immondices dans l’indifférence générale la plus totale.
Plaise aussi que cette initiative ne soit pas un feu de paille, car la salubrité est un processus permanent, de tous les jours, qui implique plusieurs acteurs: les mairies, les ministères en charge de l’Environnement urbain, de l’Assainissement et de la politique de la ville, la Mairie du District et ses services techniques, les GIE et surtout les citoyens.
Il y a, certes, un problème de moyens, mais c’est surtout une question d’éducation, de sensibilisation et de conscientisation. Un combat de tous les jours, au premier rang duquel devraient se trouver les édiles, les élus communaux, la société civile, l’Etat. La sensibilisation doit s’accompagner aussi de coercition. Ne dit-on pas que la peur du gendarme est le commencement de la sagesse?
Bref, la symphonie née d’une synergie entre tous ces intervenants doit aboutir à la création d’un «réflexe assainissement chez le citoyen». Il y va tout simplement de notre dignité de Malien. Comme la mode est aux Téléthons, pourquoi ne pas en dédier un à l’assainissement et à la salubrité?
Yaya Sidibé
Le 22 Septembre 2013-10-21 12:34:43