La ville de Gourma Rarhous a vécu une journée endeuillée le 18 avril à cause de l’attaque terroriste revendiquée par Nusrat Al Islam Wal Islam, l’Alliance de groupes terroristes dirigée par Iyad Ag Ghaly. Le bilan provisoire de l’attaque contre la base des forces spéciales malienne et le domicile du préfet est estimé à 6 morts dont 4 soldats et 2 civils, 3 blessés graves du côté des Famas, plusieurs véhicules calcinés. Les assaillants ont été repoussés avec de lourdes pertes en vie et en matériels dans leur rang. Le film de la tragédie.
Selon des témoins, il était 4 heures du matin quand une trentaine de terroristes lourdement armés ce sont scindés en groupes pour attaquer le camp militaire de Rarhous avec des armes lourdes. A l’intérieur du camp, deux soldats maliens ont perdu la vie. Le premier groupe attaque par surprise le camp par derrière où les assaillants se sont infiltrés et ont pris deux véhicules et des minutions en tirant dans tous les sens puis se sont retirés.
Les combattants du second groupe sont entrés, convaincus que les soldats avaient fuis le camp en laissant armes et munitions. Une source sécuritaire, estime que les terroristes qui se servaient dans le camp ignoraient que les soldats étaient cachés. «Des tirs nourris d’armes lourdes automatiques retentissent de la part des soldats, un combat corps à corps s’est engagé entre les deux parties », explique une source.
C’est alors que le premier groupe de terroristes qui avait attaqué s’est retourné aux abords du camps pour épauler leurs frères terroristes tenus en tenaille par les forces spéciales des bérets-rouges qui sécurisaient les sorties de la ville. Après l’attaque du 6 novembre 2016 du camp de la garde nationale qui avait fait plusieurs morts, la sécurité de la sortie a été , en effet, confiée au « Bérets rouges ».
Hélas, les combats ont continué jusqu’à la levée du jour et sans renforts, déplore-t-on. C’est ainsi que le chef du commandement des opérations a demandé à « ses troupes d’agir pour limiter le nombre de victimes parmi les hommes et de ne jamais perdre leurs positions mais de pousser l’ennemi dehors ».
A 7 heures, les combats se déplacent hors du camp à l’intérieur de la ville, vers la sortie Ouest de Rarhous. Les soldats mènent un combat acharné contre les assaillants, mais un soldat est tombé en ces lieux-là alors qu’il n’y avait toujours pas de renfort. Face à la puissance de feu des FAMAS, les terroristes ont fini par fuir en rang dispersé.
Les soldats se sont divisés en deux, une partie a poursuivi et engagé un combat contre les terroristes à 30 kilomètres de Rarhous. L’opération Barkhane serait ainsi venue en aide aux soldats de l’armée malienne en effectuant une frappe contre les terroristes. Le bilan provisoire est de 4 soldats tués, une petite fille qui a reçu une balle perdue, des blessés et deux véhicules de l’armée emportés. Il y aurait 6 terroristes abattus, et le véhicule des terroristes qui a été détruit était toujours garé au niveau de la préfecture.
Soumaila T. Diarra
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