Il ressort de l’arrêt que, courant septembre 2010, Hadji Barry, alors agent commercial d’Amadou Djigué, entreprit Kassim Timbiné, également vigile au service de la société Djigué à l’effet de l’aider à faire des copies des clés du coffre-fort afin de s’emparer de la somme d’un million de FCFA au préjudice de leur employeur. C’est ainsi que Kassim Timbiné approcha Abdoul Karim Togola, Directeur de «clé d’or» pour le mettre en contact téléphonique avec Hadji Barry. Celui-ci expliqua à Abdoul que la clé de son coffre était perdue et lui proposa de venir l’ouvrir nuitamment. En homme précautionneux, Abdoul Karim Togola prit soin d’aviser le Bureau Central National Interpol pour l’assister dans ses travaux. Ce faisant dans la nuit du 13 au 14 Septembre 2010, Abdoul Karim Togola et deux des agents de ladite unité d’enquête se rendirent sur les lieux pour l’opération envisagée d’ouverture du coffre par Hadji Barry et Kassim Timbiné.
A leur arrivée, la présence des autres employés de la société dérangeait Hadji Barry et Kassim Timbiné. Ceux-ci demandèrent donc au serrurier de patienter, le temps que ceux-ci s’en aillent. Après le départ des employés Hadji alla en compagnie d’un des policiers déguisés en apprentis-serruriers montrer le coffre à Abdoul Karim Togola. Celui-ci fit semblant d’ouvrir le coffre mais prétexta que l’outil approprié était avec son apprenti resté dehors (le second policier). A l’arrivée de ce dernier, les policiers déclinèrent leur identité et procédèrent à l’arrestation des deux malfrats. Lesquels avaient tenté de les corrompre avec la somme de deux cent mille francs pour échapper à l’arrestation. Tant à l’enquête préliminaire que tout au long de l’information, les inculpés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, même si Hadji Barry tente de justifier son comportement par le fait qu’il était hanté par un esprit malveillant. Ce dernier avait également tenté de nier les faits à la barre. Il a fallu l’intervention de Kassim Timbiné qui a relaté les faits dans ses détails. Tous les deux accusés étant des délinquants primaires, la cour leur a souverainement accordé des circonstances atténuantes. C’est pourquoi, ils ont écopé de 3 ans de prison avec sursis et condamné au paiement du franc symbolique.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 17/11/2011