TENIR MALGRÉ TOUT LES SCRUTINS EN COMPTANT SUR LA CERTIFICATION ONUSIENNE 

Le Premier ministre Moctar Ouane

– Comment peut-on se focaliser sur la date unilatérale de la présidentielle du 22 mars 2022 alors que les Maliens ne se sont même pas mis d’accord sur les réformes électorales qui en sont le préalable ? 

– Comment s’assurer dans ces conditions que les élections prévues soient libres et équitables et se déroulent à temps, sinon qu’à travers un parrainage international éventuel ? 

– Et si la communauté internationale était déjà dans le scénario de la certification des scrutins de sortie de la Transition ? 

En admettant que le Certificateur pourrait éventuellement agir dans le cadre du maintien de la paix et de la stabilité au Mali, il disposerait ainsi du pouvoir de sauvegarder les résultats par tous les moyens dont il dispose.

Il est fort à craindre, dans le climat politique de méfiance généralisée qui prévaut actuellement au Mali, que l’ONU, ne voulant plus supporter davantage la Transition militaire, ne soit tentée par le système de certification internationale des scrutins de 2022, afin que malgré tout, les résultats soient respectés, acceptés et ne fassent l’objet de contestations non démocratiques. 

 

Faudrait-il désormais s’inscrire dans cet éventuel scénario ou courir le risque de voir la Transition militaire s’éterniser 

sous le prétexte de réformes institutionnelles dont nul ne verra la couleur ? 

Dr Brahima FOMBA

Source: Le Matinal