Cette rencontre avait pour objet de trouver des pistes de solutions à plusieurs problématiques, notamment l’historique de la crise au nord ; la situation sécuritaire et humanitaire actuelle ; la résolution de crise : les armes, la diplomatie ou les deux.
Pour ce faire, les organiseurs avaient fait appel à plusieurs conférenciers. Il s’agit d’Abdrahamane Touré, secrétaire général du Collectif des ressortissants du Nord (Coren), Ibrahima Diallo, inspecteur général de police et spécialiste du désarmement et de la sécurité, Ibrahim Coulibaly, directeur de la publication de la Nouvelle Tribune et membre de l’Association des éditeurs de presse privée.
La table ronde a été l’occasion pour les différents conférenciers d’apporter des réponses aux problématiques posées. Ainsi, le secrétaire général du Coren, Abdrahamane Touré, a axé son intervention sur les actions sociales et humanitaires menées depuis l’avènement de la crise au nord. Pour lui, la sécurité des personnes et de leurs biens incombent a priori à l’Etat. Et face à la crise actuelle, l’Etat doit faire recours à la mobilisation générale en faisant appel au volontariat. Il doit engager le dialogue même si les opérations militaires doivent être entreprises, a-t-il suggéré. A l’en croire, il y a nécessité de reformer les forces armées et de sécurité ; mettre fin au pillage et restituer les biens à leurs propriétaires ; ouvrir un couloir humanitaire.
Ibrahima Diallo, lui, a estimé que ces problèmes sécuritaires que nos pays connaissent sont dus en partie au dysfonctionnement des forces de défense et de sécurité ; à la mauvaise application des textes existants ; à la mauvaise gouvernance politique ; à la mauvaise formation des troupes, etc. Selon M. Diallo, la sécurité est un préalable au développement. Et il revient à l’Etat de mettre l’accent sur la formation des forces de défense et de sécurité, de redimensionner les effectifs pour beaucoup plus d’efficacité. Il faut donc résoudre ces différentes équations pour obtenir une armée professionnelle.
Ibrahim Coulibaly, directeur de la publication de la Nouvelle Tribune et membre de l’Association des éditeurs de presse privée, a fait savoir que la presse a joué pleinement son rôle en prévenant, en dénonçant chaque fois qu’il le fallait, mais malheureusement elle n’a été entendue. A l’en croire, même après la crise, la presse occidentale avait organisé un complot contre notre pays en accordant la priorité aux rebelles, mais la presse nationale n’a pas hésité à répliquer coup pour coup à cette presse étrangère.
Il a conclu que la presse en tant que 4e pouvoir ne peut que dénoncer les maux de la société mais si elle n’est suivie par les autorités il n’y a rien faire. Au cours de la rencontre les intervenants ont privilégié la libération des zones occupées par les rebelles avant tout dialogue.
Ben Dao
L Indicateur Du Renouveau 16/04/2012