TABLE RONDE AUTOUR DU 2IEME RECENSEMENT GENERAL AGRICOLE
Sa mise en œuvre requiert l’emploi d’environ deux mille agents pour un coût global de près de 8 milliards de FCFA
Le ministère de l’Agriculture en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a organisé le mardi 26 juillet 2016 au CICB une Table ronde sur le 2ième Recensement Général Agricole (RGA) du Mali. Présidée par le ministre de l’Agriculture, M. Kassoum Denon, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de ses homologues de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Nango Dembélé, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, M. Sambel Bana Diallo et de la représentante résidente de la FAO au Mali, Madame Fatima Seïd. On notait aussi la présence de plusieurs personnalités du monde agricole.
Faut-il le noter, la Table ronde avait pour objectifs de présenter le projet du Recensement général agricole (RGA) du Mali aux décideurs, aux PTF et aux utilisateurs et producteurs des données statistiques du secteur rural. Les participants ont échangé sur l’état des lieux des statistiques de productions agricole, pastorale, halieutique et sylvicole. Le tout pour contribuer à la mise en œuvre du RGA à travers l’examen et l’adoption des documents techniques élaborés par le bureau de la coordination du projet.
Pour les organisateurs, cette table ronde a permis de prendre en compte les nombreux besoins suscités par les producteurs et utilisateurs de statistiques agricoles.
Ainsi, pour le ministre de l’Agriculture, M. Kassoum Denon, «depuis plus de 10 ans, le système statistique national connait des évolutions liées au changement de comportement de la population en général et des acteurs du secteur agricole en particulier». Il indiquera que l’étude diagnostique du système menée pour tenir compte de ces facteurs a montré des insuffisances dans la production statistique agricole. Pour ces raisons, il apparait nécessaire de mettre à jour la base de sondage du système d’information Agricole qui, de toute évidence, est devenu vétuste, sinon obsolète. Pour lui, le RGA s’inscrit en droite ligne des grandes orientations définies dans le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) 2012-2017, la Politique de développement agricole et son Plan d’actions ; le Plan national d’investissement dans le secteur agricole (PNSIA) et le Schéma directeur de la statistique (SDS).
Le ministre Denon a indiqué l’engagement du Gouvernement de la République du Mali qui ne ménagera, dit-il, aucun effort pour la réussite de ce second Recensement dont la mise en œuvre, selon l’étude de la phase préparatoire, requiert l’emploi d’environ deux mille agents pour un coût global de près de 8 milliards de FCFA.
Quant à Madame Fatima Seïd de la FAO, elle soulignera que «cette table ronde constitue une étape importante dans la réalisation du Projet d’appui à la préparation du RGA. Selon elle, « les attentes sont grandes pour la réalisation du Recensement général agricole de la part des autorités nationales, des Partenaires techniques et financiers et des utilisateurs et producteurs de données statistiques». La représentante résidente de la FAO au Mali a ajouté que les statistiques actuellement utilisées souffrent de beaucoup d’insuffisances relative à leur actualité, d’une part et à leur couverture, leur fiabilité et leur qualité, d’autre part.
Faut-il le rappeler, le projet d’appui à la préparation du RGA du Mali a été signé en mars 2014 entre le gouvernement et la FAO. Ce projet a déjà permis, entre autres, d’adopter les textes qui régissent les organes de pilotage du recensement, de préparer les documents techniques tels que les questionnaires et manuels et de réaliser les deux enquêtes pilotes de la campagne 2015-2016.
Pour Madame Fatima Seïd, le Mali, comme les autres pays membres de la FAO, s’efforce d’améliorer la couverture, la cohérence et la qualité des statistiques agricoles, conformément aux recommandations du Programme mondial du recensement de l’agriculture de 2010.
A retenir enfin qu’en dépit des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires au développement, la disponibilité de données statistiques en quantité et en qualité demeure encore insuffisante dans des domaines clés comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’eau, l’environnement et les ressources naturelles. D’où le RGA pour pallier à ces insuffisances.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com
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