Après avoir observé deux jours de grève de dénonciation de leurs mauvaises conditions, les syndicats grévistes de l’école fondamentale ont tenu un grand meeting d’information des militants hier jeudi au Pavillon des sports Modibo Kéita.
Un meeting des syndicats d’enseignants du fondamental hier avait pour but d’informer les militants des points qui ont fait l’objet d’accord et ceux qui n’ont pas fait l’objet d’accord. Il s’agissait aussi de décider de la marche à suivre pour amener le gouvernement à revoir sa position.
Selon Amadou Coulibaly, secrétaire général du Syneb, les syndicats grévistes ont fait un constat très important lors de cette grève qui avait conduit à la fermeture des écoles. « C’est pour dire à l’Etat que nous sommes indispensables dans le système scolaire », a-t-il affirmé. Pour M. Coulibaly, l’Etat se doit de tirer un enseignement de cette grève.
Sur les neuf points de revendications, seulement trois ont fait l’objet d’accord. Il s’agit de l’adoption sans délai du plan de carrière des enseignants, la relecture de la décision portant règlementation des examens et concours de l’éducation nationale, l’augmentation de l’indemnité de logement pour les catégories A, B, C. Les six autres points ont fait l’objet de désaccords.
Parmi les points de désaccords figurent deux points culminants. Il s’agit de l’alignement des salaires des enseignants maliens sur ceux de la sous-région et du statut autonome de l’enseignant. Ces points tiennent à cœur les syndicalistes. Le gouvernement les rejette pour au motif de manque de moyens.
Toutefois, cet argument est balayé par les enseignants qui avancent la mauvaise volonté du gouvernement à les satisfaire. Selon eux, même les derniers pays de l’espace Cedeao ont de salaires meilleurs que le Mali alors que notre pays est le 3e pays le plus riche de l’espace Cédéao.
Zoumana Coulibaly
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