Surprise, désenchantement : le secrétaire général de la police M. Siméon Keita s’est dit bouleversé de voir certains de leurs camarades à la télévision nationale au nom du syndicat de la police affirmer la volonté de la corporation à adhérer à l’Assurance Maladie Obligatoire, contrairement aux décisions du syndicat légitime de la police. Ces camarades, a-t-il indiqué, ne sont plus habilités à parler au nom du syndicat de la police. Selon lui, il s’agit entre autres des élèves commissaires Tidiane Coulibaly, Zeinabou Wallett Amidi, de l’élève inspecteur Moussa Sangaré, des adjudants Mohamed Diop et Tiékouta Kanté.
A son avis, ce sont ces camarades qui ont créé la discorde. Armés, a dit M Keita, ces camarades ont voulu créer un incident qui pourrait être regrettable. « Nous avons compris que c’était de la provocation », a- t-il ajouté. Mais aux dires du secrétaire général, M Coulibaly, secrétaire administratif de l’UNTM est allé vilipender les jeunes policiers en traitant leur attitude « de honte pour la police » C’est ainsi qu’un incident est survenu, a dit M. Keita. Mais ceci n’a pas empêché la police de faire son défilé avec 3 banderoles à savoir « non à l’Assurance Maladie Obligatoire, Oui à l’Assurance Maladie Volontaire ; Travailleurs du Syntade levons-nous pour le Changement ».
C’est suite à cette situation que le ministre Sadio Gassama a instruit, lors du conseil de cabinet, de prendre des sanctions contre les membres du syndicat, a dit le secrétaire général. Selon lui, cette sanction est nulle et non avenue car le décret 10- 395 PRM du 26 juillet 2010 portant Code de déontologie de la police en son article 19 dit : « le fonctionnaire de police jouit du droit syndical, il exerce librement ses activités syndicales dans le cadre prescrit par les lois et règlements et ne saurait être inquiété par des propos tenus et des actes posés dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ce droit syndical ». Selon M.
Siméon Keita, le ministre Sadio Gassama a visiblement pris position dans cette affaire. « Avec 800 policiers derrière nous, nous estimons que nous sommes le bureau légitime », a dit le secrétaire général. Et tous les policiers sont déterminés à faire valoir leurs droits dans la légalité, a-t-il conclu.
Fakara Fainké
Moussa Samba Diallo, stagiaire.
Le Républicain 04/05/2011