A 24h de la tenue du congrès extraordinaire du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), la polémique enfle entre le président, Cheick Mohamed Chérif Koné et son vice-président, Alou Badra Nanacassé autour de la légalité ou non de cette rencontre.
Pour décider du sort du président, Cheick Mohamed Chérif Koné, le comité directeur du SAM a convoqué pour demain 18 février 2017 un congrès extraordinaire. Un congrès, selon le « président blâmé « , convoqué en violation des textes régissant l’organisation.
« Que l’initiative vienne d’une partie du comité directeur ou des 2/3 des militants, en ma qualité de président en fonctions, l’on m’aurait demandé de le convoquer, au besoin par voie d’huissier. Seul mon refus de le faire pourrait justifier ces spectacles désolants et dégradants pour le SAM . Je viens d’être informé par rumeur de la tenue d’un supposé congrès extraordinaire du Syndicat autonome de la magistrature pour le 18 février 2017 à la Cour d’appel de Bamako. … Le Sam est un syndicat régi par un statut qui fixe les conditions de forme et de fond pour la tenue et l’organisation d’un congrès extraordinaire, lequel est obligatoirement convoqué par son seul président » s’exprime Cheick Mohamed Chérif Koné dans une lettre adressée au président de la Cour Suprême.
Réactions du comité directeur
Les membres du Comité directeur du SAM disent le contraire. « Le statut est clair, en cas d’urgence un congrès extraordinaire peut être convoqué et les conditions de cette convocation sont fixées dans le statut. C’est en application de ces textes que nous avons convoqué le congrès extraordinaire. Un huissier est allé lui (Cheick Mohamed Chérif Koné) notifier les documents de ce congrès « , expliquait Alou Badara Nanacassé, le vice-président du SAM.
Ces propos du vice-président du syndicat ont été confirmés par l’huissier en charge du dossier, Me Maïga. « Mohamed Chérif Koné et Dramane Diarra ont été informé à la même heure. Je les ai remis à chacun une convocation hier (mercredi 15 février). Dire qu’ils ne sont pas informés, cela est faux » répliquait-il.
Il faut noter qu’un seul point est inscrit à l’ordre du jour de ce congrès extraordinaire. « L’examen de la situation du président du SAM et les décisions à prendre par rapport à l’acte posé « .
Pour le Comité directeur, c’est au congrès de décider. » Si le congrès le blanchi, il n’y a pas de problème. Il reste le président et continuera normalement avec ses activités mais le congrès decide de le sanctionner. Les sanctions seront appliquées », expliquait M. Nanacassé.
Y.C.