Résident fiscal suisse jusqu’en 2010, selon ses dires, il explique avoir depuis transféré toute son activité au Liban de ses aïeux. Pourtant, fin 2011, la police judiciaire française enquête à partir d’un dossier fiscal sur Gérard Achcar récupéré lors d’une perquisition chez l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine. Les autorités françaises s’intéressent à une société malienne baptisée Société de promotion africaine (Sopra), une SCI présidée par son fils, Cyril Achcar.
C’est néanmoins le nom du père qui figure sur le compte en banque de la société ouvert le 17 novembre 2005 chez HSBC Private Bank à Genève, selon les documents auxquels Le Monde Afrique a eu accès. Le solde maximum entre 2006 et 2007 est de 5,6 millions de dollars. « Les banques suisses sont moins frileuses que les françaises pour soutenir les investissements en Afrique », balaie Gérard Achcar.
Son nom figure dans les documents SwissLeaks auxquels a eu accès Le Monde Afrique, provenant de HSBC Private Bank à Genève. « J’ai un compte bancaire à Paris, mais je n’ai jamais eu de comptes chez HSBC », dit-il. Avant de se reprendre : « Il n’y a pas d’argent sur le compte en Suisse ».
Lui et Gérard Achcar, l’autre géant de l’agroalimentaire au Mali, se regardent en chiens de faïence. L’ironie veut que ces deux concurrents se retrouvent sans le savoir réunis dans les livres de HSBC Private Bank à Genève.
L’un de ses concurrents, Tomota Aliou, également très proche d’ATT en profite également. Lui aussi apparaît dans les documents SwissLeaks comme titulaire d’un compte à HSBC Genève.
Source: Le Monde Afrique 2015-02-20 02:08:46