Le Capitaine Sanogo serait logé dans des conditions dignes d’un châtelain, sur instruction du président IBK. Une villa rénovée avec tout le confort qu’il faut : un mobilier de type italien, des dindons, et d’autres petits soins pittoresques dans la cour. Selon nos sources, le Capitaine Sanogo serait dans toutes les conditions pour un séjour doré à Sélingué, sur instruction du président IBK, qui aurait engueulé sur ses collaborateurs : comment peuvent-il détenir Sanogo dans ces conditions, avait-il interrogé, avant de donner des instructions fermes, pour faire construire un petit château à Sanogo, à Selingué, selon des sources proches de la présidence. Le confort et le luxe y sont tels que certains le comparent à un hôtel 5 étoiles. Les conditions de détention de Sanogo se sont améliorées drastiquement, de telle sorte qu’on ne peut plus parler de détention.
Le putschiste arrêté et inculpé, puis accusé et renvoyé devant la cour d’assises se voit traité comme un prince, peut être en vue de son procès qui est attendu, pour éviter le grand déballage qu’il a promis. Ce régime serait-il incapable d’assurer la justice aux Maliens ? Alors pourquoi la Cour pénale internationale ne viendrait-elle pas faire un tour ? Les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, et de lutte contre l’impunité doivent aller constater de visu, et s’interroger pourquoi l’ex putschiste bénéficie t-il d’un tel traitement !
Pendant ce temps, les familles des bérets rouges sont ballotées sans ménagement entre les services, ces épouses et parents qui ne demandent que des funérailles militaires et des honneurs pour leurs parents dont les ossements se trouvent toujours à l’hôpital Gabriel Touré.
Le Capitaine putschiste avait fait arrêter 21 éléments des Commandos parachutistes ; désarmés et montrer à la télévision nationale, ces bérets rouges seront portés disparus, avant d’être identifiés dans un charnier à Diago. Le Collectif mis en place par leurs épouses et parents et qui est présidé par Mme Sagara Bintou Maïga court toujours derrière des funérailles nationales.
Non content de ne pas organiser ces funérailles, l’Etat malien en rajoute à l’injustice et l’impunité débordante, en s’opposant à l’intégration dans l’armée, des enfants des bérets rouges disparus. Le Collectif des épouses et parents des 21 bérets rouges assassinés et identifiés dans les charniers de Diago, a demandé l’intégration de leurs enfants dans l’armée. Une liste de 21 enfants des bérets rouges assassinés devient encombrante pour le régime qui le bloque alors. Alors que le Collectif a été reçu deux fois par le ministre de la Défense, Tieman Hubert Coulibaly, qui a donné des assurances, à cet effet.
Sélingué fait peur à Koulouba
Le dossier des enfants des bérets rouges victimes reste toujours dans l’impasse. Les membres de ce collectif ont déchanté lorsqu’à la sortie de la liste de recrutement, ils ont découvert qu’aucun de leurs enfants n’est retenu. Entre les assurances données par le ministre de la Défense, Tieman Hubert Coulibaly et ce refus, qu’est ce qui s’est passé ? Sous d’autres cieux, les enfants des victimes ne seraient-ils pas prioritaires pour le recrutement ? Certains voient en la fébrilité du régime sur cette question, l’ombre du Capitaine Sanogo et des ex-putschistes sur ces déviations du pouvoir IBK. Selingué ferait peur à Koulouba. « Ce pouvoir a été élu grâce à Koulouba.
Le procès de Sanogo, l’organisation des funérailles et l’intégration des enfants des bérets rouges dans l’armée, dépendent de cette réalité. Sanogo a installé IBK qui le protège. Il fait tout ce qui est à son pouvoir pour que Sanogo ne soit pas jugé », indiquent des sources proches du pouvoir. Ce serait IBK en personne, qui est à l’origine du blocage à tous ces niveaux, ajoutent ces sources. Ces mères et ces pères des victimes sont refoulés d’un ministère à un autre, personne ne veut les recevoir. Cependant les langues se délient, car un des ministres aurait laissé entendre, que « le blocage, c’est le président IBK ».
Aujourd’hui, les membres du Collectif sont sur le pied de guerre, et selon des indiscrétions, des actions d’envergure dont ils ne seront pas responsables, se préparent à grande échelle, des sources proches du Collectif. « Le CI démarre le 1er mai, et s’ils ne font rien, ils nous obligeront à faire quelque chose. Nos enfants ont été tués et sont toujours à l’hôpital Gabriel Touré, sans funérailles, alors que des cercueils ont été faits», disent des membres du collectif.
Source: Le Républicain-Mali 25/04/2016