L’émission « Grand Jury » de Renouveau Télévision recevait, le 27 octobre 2022, Habib Sylla, président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME). Face au jury, composé de Chahana Takiou, Andrahamane Keïta et Oumar Barou Sidibé, l’ « accusé » s’est bien défendu. D’où son acquittement par le jury à la fin de l’émission.
A l’entame de son propos, le président du HCME a fait savoir que cette institution de la diaspora malienne regroupe en son sein plus de 3000 associations. Pour lui, elle est la seule organisation des Maliens établis à l’extérieur reconnue dans tous les pays d’accueil. La diaspora joue un rôle important dans l’économie malienne. Elle contribue à hauteur des centaines de milliards de FCFA au PIB (produit intérieur brut) du pays, selon le président Habib Sylla. Malgré cet apport, l’invité soutient que cette diaspora est confrontée à des problèmes de documents dans les pays d’accueil respectifs.
Au sujet de l’affaire des 46 militaires ivoiriens qualifiés de mercenaires par les autorités maliennes, le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur souhaite une solution rapide à l’affaire. Pour lui, le Mali et la Côte d’Ivoire ont de très bons rapports. La Côte d’Ivoire est un pays de forte représentation de la diaspora malienne. Par ailleurs, l’invité à fait savoir qu’il respecte les autorités maliennes dans leur décision qui savent pourquoi une telle gestion du dossier. Il n’a pas manqué de reconnaître les efforts des autorités de la Transition dans le concert des nations. Pour lui, les autorités sont en train de combler d’énorme vide engendré par des régimes précédents.
Concernant l’avant-projet de la constitution, Habib Sylla demande une représentation des Maliens établis à l’extérieur à l’Assemblée nationale. Pour lui, cela fait partie des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR). Pour rappel, lors de la rencontre de la Commission nationale de la rédaction d’une nouvelle constitution, ériger la diaspora malienne en collectivité afin de lui permettre d’avoir des représentants à l’Assemblée nationale, était une des recommandations du Haut conseil des Maliens de l’extérieur.
Par rapport au problème lié à la non candidature des binationaux, Habib Sylla pense que « celui qui est prêt à se présenter à la magistrature suprême doit pouvoir faire le sacrifice de renoncer à son autre nationalité pour le Mali ». D’après ses explications, des personnes ont été associées dans la gestion de ce pays. Des artisans de la mauvaise gouvernance qui ont brandi une autre nationalité quand la justice à lancer un mandat d’arrêt contre eux. Pour le président Sylla, « on ne peut pas prendre ce risque, surtout quand il s’agit d’un président de la République ».
Ibréhima Koné
Magazine Diasporaction