C’était au cours d’une conférence de presse animée par les responsables du collectif formé par le Forum des organisations de la société civile, CAP Mali, le Complexe Infa Plus, la Plateforme des cadres et leaders des Kel tamasheq, la COMODE, ALCARAMA et le Conseil national de la société civile.
Dans une déclaration virulente lue par Mamoutou Diabaté, la société civile malienne critique «le refus de la MINUSMA d’exécuter son mandat, conformément au paragraphe 16 de la Résolution 2100, du fait qu’elle n’a pu aider à la sauvegarde de la souveraineté nationale, en laissant les symboles de l’Etat bafoués par des groupes armés, le fait que les populations de Kidal, de Ménaka et autres localités du Nord sont en train d’être manipulées et utilisées par les terroristes, sous l’œil complice de l’Opération Serval et de la MINUSMA, les stratégies sournoises du MNLA et de ses complices pour occuper les villes, villages, hameaux et campements du Nord en y introduisant des armes, des mines anti personnel et des terroristes de Boko Haram et de AQMI, sous l’œil passif de la MINUSMA et de l’Opération Serval, en se préparant a créer le chao de nouveau dans ces régions, dans le seul but de se mettre en position de force pour les négociations, en violation flagrante du cessez-le-feu du 23 Mai 2014».
Face à la gravité des actes commis par le Mnla, les responsables de ce collectif demandent qu’il soit inscrit sur le tableau des organisations terroristes. Ils ont également rappelé à la Communauté internationale et à l’opinion nationale que, jusqu’a preuve du contraire, «les seuls représentants des populations des régions convoitées, pour des calculs inavoués et des intérêts géopolitiques et stratégiques internationaux, restent et demeurent ceux qui ont été mandatés par les populations pour parler en leur nom du devenir de ces régions; et qu’à aucun moment le MNLA et ses complices narcojihadistes n’ont été mandatés par les populations pour revendiquerquoi que ce soit en leur nom».
C’est pourquoi, ils ont signifié à la communauté internationale que les populations appellent à leur assistance «à une communauté malienne en danger». Les signataires de la déclaration ont également déploré le double langage de pays comme la Suisse, la Norvège, la Belgique, la Suède, la Finlande, le Danemark et d’autres, qui ne contribuent pas à la résolution de la crise.
Ils se sont dits décidés à ne plus accepter un quelconque accord global définitif au nom de la paix qui n’engagerait et n’impliquerait pas les populations, en amont et en aval, pour l’intérêt du pays. Dans cette logique, ils ont exigé leur implication dans le processus de négociation.
Youssouf Diallo
Source: 22 Septembre 2014-06-09 15:48:00