Le ministre du Commerce, des mines et de l’industrie qui était venu en simple participant compte tenu de l’importance de la thématique du jour a dans son intervention mis un accent particulier sur l’esprit responsable et citoyen des hommes de médias, tout en leur invitant au respect de l’éthique et de la déontologie du métier. Et le ministre de soutenir ceci : « Nul ne doute qu’aujourd’hui, c’est à cause de la mauvaise diffusion de messages que les partenaires financiers et techniques ne nous font plus confiance ». Sur ce point le principal conférencier en l’occurrence Me Konaré a déclaré que cette faute incombe à l’Etat qui n’aurait jamais pensé à donner de vraies informations à l’opinion nationale sur les évènements qui se passent dans le pays et au moment opportun. Et ce passage du conférencier qui dit ceci :« Les bonnes informations se puisent mieux aujourd’hui dans les rues que dans nos départements ministériels ».
Aux dires de Me Konaré : « si le Gouvernement ne communique pas, la presse pour informer l’opinion nationale et internationale, est obligée de croire aux rumeurs, pour accomplir sa mission» Aussi à titre d’exemple ; il a mis en cause le silence du Gouvernement face à certains dossiers comme l’affaire Air/Cocaïne, la problématique du retour des ex-combattants libyens, l’attaque d’Aguelhok, l’agression du président Dioncounda Traoré, à laquelle l’opinion s’attendait à ce que le Premier Ministre explique les faits tels qu’ils auraient été produits et non de dire le contraire aux maliens. Pour Me Konaré, il serait bon de mettre en place un service d’information du Gouvernement permettant ainsi d’actualiser l’information publique. Ce service devrait avoir les mêmes missions comme celui qui existe en ce moment en France. L’occasion était toute trouvée pour le représentant du ministre de la communication, M. Seydou Baba Traoré de rassurer les uns et les autres qu’une procédure est d’ores et déjà en cours pour mettre en place un plan de communication gouvernementale.
A la lumière des débats, il est apparu que le silence demeure « la pire politique de communication qui soit », et ce, en temps de crise. Les débats fructueux qui ont porté sur la sensibilisation et l’information avaient des sujets relatifs aux stratégies de communication en période de crise. En fin, M. Modibo Koly Kéita a, au nom de l’Amicale des Diplômés en Science Economique (ADSE) et au nom de l’ensemble de leurs partenaires, remit à l’association « Cri de cœur » un lot de médicaments, qui devrait être prochainement acheminé vers les trois régions occupées du nord de notre pays.
Par Mahamane Touré « HAMANE »
Le Coq Cocorico 22/06/2012
