Statut de l’opposition, loi militaire et élections municipales Ce que Dr. Oumar Mariko reproche….

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Une minute de silence a été observée en la mémoire de l’honorable Oumou Simbo Kéita, décédée le mardi. A l’entame, le président du parti Sadi, l’honorable Oumar Mariko, a fait savoir à la presse l’existence d’un statut de l’opposition depuis 15 ans.

Il s’agit de la loi n°00-047 du 13 juillet 2000 portant statut des partis politiques de l’opposition en République du Mali. Reconnaissant des insuffisances de l’ancien statut, le président du parti Sadi a affirmé que la présente loi n’innove point l’ancienne et de dire que c’est plus tôt instrument permettant de tropicaliser la démocratie malienne.

« Le statut de l’opposition pour garantir les droits de l’opposition n’est pas un problème pour nous, mais la création du poste du chef de file de l’opposition est un problème pour nous, un problème pour tout le peuple malien et pour tous ceux qui se sont battus pour la démocratie au Mali, parce qu’ils veulent nous amener une démocratie de connivence, de soupe à partager et de misère pour le peuple, de répression sur la liberté d’opinion et de cantonner les forces qui battent pour le progrès », s’est-il indigné.

Pour le président du parti Sadi, le chef de file se prendra pour le président de tous les partis de l’opposition et l’argent qui vient c’est son argent à lui  parce qu’il est le chef. Ce statut n’est pas une avancée pour lui. Les cinq députés de la Sadi n’ont pas seulement voté contre cette loi. M. Mariko a précisé que Bakary Diarra et Kalilou Ouattara, députés RPM respectivement élus à Sikasso et en Commune II ont voté contre le nouveau statut de l’opposition.

Le président de la République aurait déjà promulgué cette loi. « Nous avons appris que la loi a été déjà promulguée par IBK. Si c’est vrai qu’il l’a déjà promulgué, il a fait une mauvaise manœuvre, c’est sa loi à lui seul, le parti Sadi n’est d’accord avec ça », a déclaré  Oumar Mariko.

Les députés de la Sadi ont également fait abstention à la loi de programmation et d’orientation militaire adoptée par l’Assemblée nationale le vendredi dernier. La raison ? C’est une question de principe, selon l’honorable Amadou Araba Doumbia. « Toutes les lois qui arrivent à l’Assemblée doivent être distribuées à  tous les députés pour examen. Il y a des commissions qui travaillent sur les lois, mais les députés, de façon individuelle, doivent examiner minutieusement ces lois pour asseoir leur religion. C’est ce qui a manqué à cette loi de programmation et orientation militaire ».

Il a révélé que le projet de loi envoyé aux députés pour examen n’était composé essentiellement que de quatre articles. Le premier, dira-t-il, « sont approuvées et adoptées les présentes orientations et programmations militaires pour la période 2015-2019. Décrites dans le rapport en annexe à la présente loi dont il fait partie intégrante ». Pour lui, l’annexe de ce projet est une partie intégrante du projet lorsqu’elle n’a pas été distribuée aux députés pour l’étudier.

« Lorsque la question a été posée à la conférence des présidents des commissions, on nous a dit que cette annexe contiendrait des secrets défense. Nous pensons que tout député en tant que législateur doit prendre connaissance quel qu’il soit ce secret pour pouvoir se prononcer sur la loi. Si cela n’est pas fait, il y a violation de principe. On ne peut pas voter une loi dont on n’a pris connaissance des annexes qui font partie de cette loi. C’est pour cette raison qu’on n’a pas voté cette loi », a souligné l’honorable Amadou Araba Doumbia.

Pour les élections municipales et régionales du 26 avril 2015, le parti Sadi a dit solliciter le report pur et simple du scrutin. Compte de la situation sécuritaire actuelle du pays, l’évolution des pourparlers d’Alger et le non-retour des déplacés, le bureau politique de la Sadi craint que ces élections ne soient sources d’un rebondissement de la crise au Mali.

Maliki Diallo

Source: L’Indicateur Du Renouveau 2015-02-26 00:31:47