Du 7 au 11 mai 2018, vingt-trois auditeurs venus du Tchad, du Niger, de la Mauritanie, du Burkina Faso et du Mali ont participé à une session de formation du Conseil sahélien de sécurité sur la participation des communautés à la prévention de l’insécurité au niveau des frontières. C’était dans les locaux du Conseil à Faladiè.
La stabilité dans la zone sahélienne est une préoccupation majeure au Conseil sahélien de sécurité. Après la formation sur la cybercriminalité et la preuve numérique, le Conseil sahélien de sécurité et son partenaire de l’Union européenne ont outillé une vingtaine d’éléments des forces de sécurité, des autorités judiciaires et des chefs coutumiers dans la participation des communautés à la prévention de l’insécurité au niveau des frontières.
«La qualité des auditeurs répondait parfaitement au profil que nous avions défini. Ce qui nous a permis de prendre en compte les savoirs populaires des populations, notamment frontalières dans la prévention de l’insécurité. S’il en est ainsi, c’est grâce au travail de sélection qui a été réalisé par les points focaux du G5 Sahel dans chacun des cinq pays concernés…» a expliqué le responsable des études du Collège sahélien de sécurité Theiry VIRY
«La qualité des 23 auditeurs et leur niveau technique élevé ont permis de délivrer une formation qui n’a pas eu à souffrir et à s’adapter à cette pluralité de profits des auditeurs. Ils ont suivi et même animé les différents sujets abordés en les conférant un caractère particulièrement interactif et intéressant. Ils ont notamment eu à exposer pays par pays, l’état de l’insécurité frontalière ; ses manifestations et à proposer des solutions susceptibles d’en éradiquer» a-t-il ajouté.Bichara Drep Ahamat du Tchad s’est exprimé en ces termes. «Je m’engage à vulgariser les nouvelles approches de la formation». Aux dires de l’orateur, cette formation va renforcer ses notions d’approche pour éradiquer des conflits communautaires.
«Je peux affirmer ici, sans ambages, que les objectifs du séminaire ont été pleinement atteints. Il s’agissait d’identifier les typologies des acteurs de sécurité, les causes et les manifestations de l’insécurité au niveau des frontières. Elle permettra de revenir sur les initiatives favorables au développement transfrontalier en privilégiant l’ingénierie locale. Une idée centrale a guidé les débats, la confrontation des idées, le partage des points de vue et la volonté d’améliorer la prise compte des savoirs des communautés dans la prévention de l’insécurité au niveau des frontières», a conclu Chérif Hamidou Ba, Point focal G5 Sahel au Mali.
Zan Diarra