La 4ème édition du Tournoi de basket-ball au profit de la Pouponnière de Bamako aura lieu le 11 juin, à Magog. Une ville du Québec (Canada) dans la région administrative de l’Estrie. L’initiateur du projet, David Fortier, souhaite redonner un second souffle à l’orphelinat d’où proviennent ses trois enfants.
Comme bien d’autres, c’est à la suite de difficultés à fonder une famille de façon naturelle que le couple Geneviève Poulin et M. Fortier s’est tourné vers l’adoption, en 2010. Depuis, la situation politique du Mali s’est gravement détériorée au point que l’adoption internationale y a été complètement fermée pendant deux ans. «La situation s’améliore tranquillement, mais elle est encore très difficile», souligne David Fortier.
«Quand les gens adoptent, en plus de repartir avec des enfants, ils font des dons à l’orphelinat. Il y a donc présentement moins d’argent qui rentre et plus d’enfants qui y restent, les besoins sont alors décuplés», explique l’initiateur de ce projet humanitaire à travers le sport.
Ce dernier laisse entendre que pour les deux parents, la fondation de leur petite famille, établie à Eastman (Québec, Canada), est «la plus grande des réussites». «C’est ce que Geneviève et moi avons toujours voulu. On est vraiment fiers d’avoir réussi malgré les obstacles, de les voir grandir ici, heureux ; c’est vraiment valorisant. C’est bien pour eux, mais ça l’est encore plus pour nous, car ça nous a permis de réaliser notre rêve», mentionne le père.
Les joueurs de basket-ball de la région sont invités à former leur équipe féminine ou masculine senior pour participer au Tournoi, qui se tiendra à l’école secondaire de La Ruche de Magog. Trois matches par équipe sont assurés et tous les profits iront directement à la Pouponnière publique de Bamako.
Ancien joueur de basket, David Fortier fait valoir qu’en plus de s’amuser pour une noble cause, il s’agit aussi d’une opportunité de renouer avec le ballon orange. «Les occasions de jouer pour les adultes, qui ont arrêté, sont plutôt rares. Je trouve que le basket au Québec est une belle famille et c’est une bonne occasion de se retrouver», conclut-il.
Moussa BOLLY
(Avec lerefletdulac.com)