Suite à la levée des mesures de suspensions qui frappaient les domaines fonciers depuis 2015, l’émission de 12 heures de Radio France Internationale en Mandenkan a interviewé, hier mercredi 24 août, le Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Mohamed Ali Bathily.
Dans cet entretien, ce dernier, très éloquent en langue nationale, a expliqué les raisons de la suspension. Il s’agit, selon lui, de la spéculation foncière, de la violation des lois et règlements en la matière et des nombreux conflits consécutifs à la non observation de la procédure d’attribution des permis, des titres fonciers et des concessions rurales.
Il a ensuite donné les raisons de la levée de la suspension: «remettre de l’ordre, donner des instructions fermes pour le respect strict des textes et inviter les citoyens à ne pas acheté tout terrain pour lequel ils n’ont pas procédé aux nécessaires vérifications».
Le ministre a profité de l’antenne de RFI pour donner un exemple de violation de texte. C’est ainsi qu’il a cité le cas du Maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, qui, selon lui, a morcelé des espaces situés au flanc de Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasseké Kouyaté.
C’est n’est pas tout, le même Maire, toujours à en croire le Ministre Bathily, a également morcelé une partie des domaines de Koulouba, un endroit réservé à certaines structures de l’Etat et à des Ambassades de pays accrédités au Mali. Tout cela a été fait, selon Bathily, pendant la période de suspension, s’il vous plait.
C’est pourquoi le Ministre des Domaines a dépêché sur les lieux ses techniciens, pour vérification. Malheureusement pour le Ministre, au moment où ceux-ci arrivaient sur le terrain, le Maire de la Commune III avait lui aussi dépêché une équipe, selon le ministre Bathily, pour faire enlever les bornes.
Malgré tout, la faute a été commise, et le Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières Mohamed Ali Bathily, a juré la main sur le cœur de porter plainte contre le Maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, qui s’est approprié des domaines qui ne lui appartiennent pas, c’est-à-dire qui n’appartiennent pas à la collectivité qu’il dirige.
Affaire à suivre.
Mohamed Naman Keita