Les associations ont soutenu que les femmes du Mali invitent leurs sœurs nommées à des postes de responsabilité à faire preuve de transparence et de rigueur. Le 3 avril 2011, ont-elles déclaré, est une date que l’histoire du Mali retiendra désormais. Elle marque dans la conscience collective pour la première fois au Mali la consécration d’une femme à la tête de la deuxième institution de la République du Mali.
Cela a été possible grâce a la volonté du Président de la République de promouvoir une femme au niveau le plus élevé de l’Etat. Selon les enquêtes des médias et le constat des observateurs, si les femmes ont manifesté leur satisfaction dès les premiers jours par des messages de félicitations, beaucoup d’autres voix, celles des responsables de partis politiques, d’organisations de la société civile et même de simples citoyens se sont également exprimées en faveur de la nomination d’une femme Premier ministre.
C’est un signe d’avancée démocratique dans notre pays. En fait, malgré les progrès de la démocratie dans le monde et des principes d’égalité entre les hommes et les femmes, moins de 10% des pays membres des Nations Unies sont dirigés par des femmes. Mais il s’agit là surtout du fruit de la lutte engagée par des pionnières depuis plus de 50 ans pour l’éducation des filles. Il convient de rappeler les premiers mots du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, lors de sa première entrevue avec le président de la République. ‘’Nous allons tout mettre en œuvre pour mériter la confiance placée en l’ensemble des femmes du Mali par ATT ‘’ Elle avait remercié le président de la République pour la confiance placée et en l’ensemble des femmes du Mali.
Les Maliennes ne sont donc pas restées sourdes à ces déclarations et ont tenu à manifester publiquement leur reconnaissance, en honorant le Premier ministre. C’est à ce titre que la salle de presse du CICB était comble. Toutes les associations féminines étaient représentées : la Coordination des associations et Ong féminines (Cafo), l’Organisation panafricaine des femmes(Opf), les Femmes des camps, le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires(Refamp) etc. Mme Coulibaly Mariam Diarra a lu un poème dans lequel elle a indiqué qu’il y avait 12 femmes dans le gouvernement de Soundjata Keita.
Quant à Bintou Sanankoua, elle a dit que la main qui berce l’enfant peut gouverner la nation. Pour la présidente du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires, la nomination de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé et son acceptation par la majorité de nos concitoyens est un signe de progrès. Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a remercié tout le monde pour avoir fait le déplacement. Elle a affirmé qu’elle veut être remplacée par une autre femme, car c’est elles qui conseillent les hommes la nuit.
Moussa Samba Diallo
Le républicain 13/06/2011