Cette conférence de presse était animée par le président des FPR-Mali, Aboubacar Siidick FOMBA, non moins président du parti ADEPM. Outre le président, on notait la présence de Yamoussa TRAORE, président de la Plateforme Ante-Son ; Bokari DICKO, président du FISPA ; Mme Tiguida Diagouraga, diaspora, Baila NIANG, président du parti UPM.
D’entrée de jeu, Aboubacar Sidick FOMBA a déclaré que la crise que nous traversons actuellement est essentiellement économique. Selon lui, le pays connait un déficit budgétaire de plus de 1000 milliards de F CFA.
De ses propos, il ressort que notre pays compte aujourd’hui 228 partis politiques et que l’aide publique aux partis s’élève à plus de 3,25 milliards de F CFA.
Face à cette situation qui pèse lourd sur le budget national, il a préconisé la suppression de cet appui dont l’enveloppe peut être réutilisée dans des secteurs comme l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire.
Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, il s’agissait de partager la vision du FPR-Mali de la transition avec les hommes de média et proposer des solutions en soutien à la transition.
C’est pour cela, dit-il, les FPR-Mali appellent de tous ses vœux une refondation de ce nom. Il s’agit aussi d’attirer l’attention de la junte sur la nécessité de séparer le ministre de l’Économie de celui des finances.
Pour Aboubacar Sidick FOMBA, la Constitution de 1992 n’a pas tenu compte de nos réalités sociétales. Cette Constitution, dit-il, fait du président de la République un monarque républicain. Aussi, les rapports entre le président et son Premier ministre ne sont bien précisés.
Autres proposition des FPR-Mali, réduire considérablement le terrain de vie de l’État. « Le Gouvernement est en mission du peuple, mais le Gouvernement ne faut pas mieux que le peuple », a-t-il justifié. Même si nos dirigeants ont toujours parlé de peuple, force est de constater, selon M. FOMBA, que ce peuple a toujours été trahi, désabusé. Victime d’une injustice sociale dont les enfants n’ont pas droit à l’éducation. Les FPR-Mali réclament aussi un système éducatif en rapport avec le marché de l’emploi et des universités appropriées. Il s’agit également d’ouvrir le recrutement au sein de l’armée tous les fils du pays sans discrimination.
Pour la 4e république, le front préconise un régime parlementaire, la création d’un organe unique pour la gestion des élections. Il s’agit aussi d’opérationnaliser la régionalisation, cultiver la citoyenneté.
« Nous avons constaté qu’avec la pratique démocratique de la troisième république, nous avons bénéficié d’un pays qui a été au solde du clientélisme politique sous Alpha Oumar KONARE ; qui a atteint l’État criminalisé sous Amadou Toumani TOURE ; et l’État failli sous IBK », a déclaré FOMBA. Des pratiques qui, dit-il, ont mis le pays à terre.
En attendant les débats sur cette quatrième, le FPR entend donner la parole au peuple. Pour le choix, du PM, le FPR souhaite qu’il soit une personnalité qui est intègre, qui n’a pas déjà été aux affaires.
Pour ce faire, le FPR lance une campagne de sensibilisation du peuple malien sur l’objectif de la transition de manière à faire en sort que cette transition soit une réussite.
« Nous, en tant que membre du M5-RFP, avons la responsabilité morale de l’après-IBK. C’est pourquoi nous ne voulons pas que ce combat héroïque du M5-RFP soit pris en otage pour satisfaire à des ambitions politiques », a-t-il clamé.
Sans avoir d’apriori, le FPR-Mali souhaite que le futur Premier ministre de la transition soit un cadre intègre, un homme de rigueur qui maitrise l’économie. Sans tomber dans un combat générationnel, M. FOMBA d’ajouter qu’on ne veut plus de ces mêmes personnes qu’on a vues à tâche, qui n’ont rien prouvé et qui se disent expérimentées.
Selon Mme Tiguida Diagouraga, en 2019, la diaspora malienne a mobilisé 538 milliards F CFA. Mais aujourd’hui, cette diaspora souffre des problèmes d’accès à la carte NINA.
Selon Bokari DICKO, président du FISPA, il faut sortir de cette société civile alimentaire et aller vers des organisations qui veillent sur la gestion du budget d’État, capable d’interpeler.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN