A l’invitation des populations d’une vingtaine de villages regroupés à Diafarana, à 170 km de Bamako, l’ancien Premier ministre de la Transition s’est rendu à Banan, une localité située dans le cercle de Bougouni, le dimanche 5 février 2012. Comme on pouvait s’y attendre, actualité oblige, la question de la rébellion dans le Septentrion de notre pays a dominé les débats visite. Sur ce sujet, Soumana Sako n’est pas passé par mille chemins.
Il a tout d’abord demandé qu’une minute de silence soit observée en hommage aux victimes des affrontements qui ont opposé notre armée à des bandits armés, avant d’appeler à l’unité nationale et à la défense de la patrie. «Il est inadmissible qu’au 21ème siècle on prenne encore les armes pour revendiquer. Nous condamnons les hordes apatrides qui ont pris la lourde responsabilité de retourner leurs armes contre le peuple malien, un peuple riche de sa diversité culturelle, fier du brassage ethnique multiséculaire qui sert de ciment à l’unité nationale et fort de son système démocratique, qui permet la recherche de solutions pacifiques aux conflits. Le seul combat qui vaille pour notre pays en ce moment, c’est le combat pour le développement, le combat de la construction des routes, des écoles, des centres de santé, de l’autosuffisance alimentaire… Mais ceux qui ont pris les armes au Nord ne doivent en aucune manière être confondus avec le reste de la population blanche, qui se trouve être avec nous» a déclaré Soumana Sako, qui a tenu, au passage, à rendre hommage à notre armée.
Concernant l’élection présidentielle de cette année, objet de sa visite, Soumana Sako a demandé aux populations de ne pas se tromper de choix. Devant une foule en liesse, l’ancien Premier ministre a réitéré son engagement à s’investir, une fois aux affaires, pour la promotion des couches défavorisées. «Notre combat n’est nullement dirigé contre les riches. Nous veillerons à ce que prospère tout commerçant, opérateur et autre entrepreneur qui paye régulièrement ses taxes et impôts» a affirmé Zou. Cette visite à Banan a permis aux différents intervenants de faire toucher du doigt au candidat de la CNAS-FH les principales difficultés qui les assaillent. Ainsi, tour à tour, le chef de village de Diafarana, porte-parole de la vingtaine de chefs présents, Bekaye Traoré, la représentante des femmes, Wassa Samaké ou encore N’Tiba Fomba, le représentant des jeunes, ont tous déploré, entre autres, le manque d’eau potable, d’infrastructures routières et de santé, de matériels agricoles et l’insuffisance de la couverture du réseau téléphonique.
Yaya Samaké
22 Septembre 09/02/2012
Envoyé spécial à Banan