Soumana Sako à Nioro du Sahel, Yélémané, Diéma et Bafoulabé

Dans ces localités, l’ancien Premier ministre de la Transition, qui s’est exprimé sur les sujets brûlant de l’heure, a été reçu dans la liesse populaire, avec des promesses de soutien pour la prochaine présidentielle. Ecole, crise alimentaire, insécurité, manque d’infrastructures sanitaires et routières, emploi des jeunes, défense des droits des Maliens de la diaspora, crise du Nord. Voilà, entre autres, les problématiques qui ont dominé les rencontres que le candidat de la CNAS-FH a animées au cours de ce périple dans le Sahel Occidental.

A Nioro du Sahel, première étape de cette longue tournée, Soumana Sako a animé un meeting à la Maison des Jeunes, qui a refusé du monde pour la circonstance. Au cours de cette entrevue avec les populations de la Ville Sainte, Zou, pour les intimes, a salué les efforts consentis depuis quelque temps par les différentes autorités qui se sont succédé à la tête du pays, avant d’avouer que beaucoup restait encore à faire. Au nombre de ces défis figurent, selon lui, le manque d’infrastructures routières et sanitaires, la question de l’école et son corolaire de jeunes diplômés sans emploi, l’insécurité grandissante dans notre pays et le faible accès à l’eau et à l’électricité.

Pour Soumana Sako, une bonne gestion de nos ressources et la restauration de l’autorité de l’Etat permettront de résoudre en bonne partie ces problèmes. Zou a aussi appelé les Niorois à voter massivement pour la CNAS-FH lors de la présidentielle, pour qu’enfin le pouvoir revienne au peuple. Sur le chemin de Yélémané, où la délégation devait passer la nuit, le porte-étendard de la CNAS-FH s’est successivement rendu à Kirané et à Kremis, à la frontière mauritanienne. Dans cette commune frontalière, l’ancien Premier ministre a bénéficié d’un accueil triomphal. Le jeu en valait la chandelle car pour la première fois, un candidat à l’élection présidentielle y mettait les pieds.

Ici, tout en réaffirmant leur soutien indéfectible à Zorro, les populations lui ont signalé certaines de leurs préoccupations. Il s’agit essentiellement de l’aménagement des terres, des droits des émigrés et de la construction d’une route reliant la commune à Nioro du Sahel et à Yélémané. A noter aussi que, sur l’insistance des populations, la délégation de la CNAS-FH a fait des escales à Sandaré, dans le cercle de Diéma, et à Lakanguemou, dans le cercle de Yélémané. A Lakanguemou, le chef de village Makan Traoré a tenu à lever toute équivoque sur le soutien du village à Zorro. «Nous n’attendions que votre candidature. Nous sommes derrière vous, car vous êtes véridique, même si nous ne nous attendions pas à votre présence dans notre zone».

Dans le chef-lieu de cercle, à Yélémané, Soumana Sako s’est exprimé sur la crise dans le Septentrion de notre pays, devant la foule qui avait pris d’assaut la cour de l’Hôtel du Golfe. Egal à lui-même, l’ancien Premier ministre a dénoncé, avec la manière qu’on lui connaît, le laxisme de l’Etat qui n’aurait jamais dû laisser entrer sur notre territoire des hommes armés, avant d’inviter le gouvernement à poursuivre les actions visant à affirmer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire et le dialogue politique, dans la fermeté et dans le respect du principe sacro-saint de l’indivisibilité du Mali.

La dernière étape a conduit Zou et sa délégation à Diakon, Madina-Soroma et Goundara dans le cercle de Bafoulabé. Tout comme dans les autres localités visitées, les difficultés portent sur les infrastructures, l’école, l’insécurité et le rôle des émigrés dans le développement. L’ancien ministre des Finances et du Commerce de Moussa Traoré a remercié les populations pour l’accueil nocturne chaleureux réservé à sa délégation, avant d’exposer les solutions qu’il entend proposer sur ces points. Au nombre de celles-ci,  l’accès gratuit des plus démunis à l’eau et à l’électricité, par le développement des énergies renouvelables et des bornes fontaines, des soins de santé plus proches des populations et la réalisation de routes. Zone d’émigration par excellence, le Khasso permet de toucher du doigt les difficultés que subissent nos compatriotes de la diaspora. Une fois élu, l’ancien Premier ministre se propose de faire représenter les émigrés à l’Assemblée Nationale et de mettre en place un fonds spécial pour appuyer leur apport dans la réalisation d’infrastructures. A signaler que partout où il est passé, Soumana Sako à rendu visite aux notables et chefs religieux, qui ont formulé des bénédictions pour le Mali.

Yaya Samaké, Envoyé spécial

22 Septembre 2012