Soumana Sacko dans le Mandé / « Je suis candidat pour une bonne répartition des richesses »



« Non, il n’y a rien de sorcier, le Mali est riche, mais d’une richesse mal repartie, la gestion des finances est gangrenée par la corruption et la gabegie», a expliqué Zoro aux habitants venus nombreux qui n’en croyait pas leurs yeux. Un homme de cette dimension, assis parmi eux, et parlant avec eux, d’une simplicité hors du commun, mais d’une fermeté et d’une autorité qui se voit. L’homme a de l’autorité et déteste qu’on lui confère un pouvoir à moitié, il sera jugé au résultat, ce qui lui vaut une crise avec le régime Moussaïste après six mois d’intenses activités financières qui a permis de renflouer les caisses de l’Etat malien à l’époque.

Sa démission sera ressentie comme un séisme et le pays n’échappera pas d’ailleurs aux conséquences néfastes sur la société malienne : retard de salaires, inégalité d’accès aux services publics, inégalité économique, corruption, népotisme et mécontentement généralisé. Ce qui a valu au peuple malien de s’organiser à travers ses différentes couches et corporations. Un soulèvement qui a eu raison de la dictature. Soumana Sacko est appelé à conduire le gouvernement de la transition qui a organisé les élections et adopté les textes fondamentaux de la IIIè République. C’est cet homme qui veut être Président de la République. Le chef de village, l’imam, le porte-parole de la jeunesse se sont estimés heureux de l’honneur que leur a fait Soumana Sako en venant les voir. C’est en fait la toute première fois qu’un homme de cette dimension vient chez eux, en plus qui compte sur leur soutien qui est acquis d’emblée.    

Dans ce village de Diorila et d’ailleurs de tous les autres villages visités comme Kollé, Kandia, Solokorein et Freintoumou, les problèmes sont identiques : eau potable, l’école, centre de santé inexistant ou non équipé, absence de médecin, absence de moulins pour les femmes, manque de matériels agricoles, manque de réseau, d’électricité.   

Pour Soumana Sako, il faut que la production agricole profite aux producteurs et non seulement aux commerçants de Dabanani qui emmagasinent les céréales pour en tirer plus de profit. Il faut que des unités industrielles implantées chez nous permettent de transformer sur place et de faire des tee-shirts ici au lieu de les importer. Je suis candidat pour venir en aide aux pauvres, instaurer la transparence dans la gestion des affaires publiques, lutter contre les détournements de deniers publics, la corruption et faire bénéficier les populations laborieuses à la croissance, selon le président de la CNAS Soumana Sako, qui a réussi à la faveur de cette campagne de proximité à avoir la confiance des habitants du Mandé dans les villages visités qui ont été chargés d’apporter la bonne nouvelle aux autres.

B. Daou

 

 

Le Républicain 10/01/2012