Le 1er janvier 2019, une attaque a été menée par des « hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » dans le village Peulh de Koulogon, commune de Kolongon Habé, dans le cercle de Bankass, région de Mopti. Cette attaque a fait 37 morts. Furieux de cette attaque barbare d’une autre époque, le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé s’est adressé au peuple malien en disant que cette tuerie ne plus continuer. « Ça suffit», a-t-il dit.
Dans cette adresse à la nation, il a fustigé le chaos que vit le Mali. « Un gouvernement responsable agit plutôt que de réagir, chaque fois et après coup, ce, sous la pression de l’opinion publique. Un gouvernement digne de ce nom anticipe et prévoit. Aujourd’hui, on peut crier avec tous les Patriotes : TROP C’EST TROP…Le silence coupable et l’inertie du pouvoir actuel sont inconcevables », a souligné Soumaïla Cissé. Il fonde son espoir au peuple malien pour bâtir un pays stable, un Etat crédible, une nation unie et solidaire.
« MALIENNES, MALIENS, En ces temps de deuil, je tiens à présenter mes condoléances les plus émues et les plus profondes aux familles des victimes de tous les massacres qu’a connus notre pays. Plus particulièrement les carnages meurtriers de ces derniers jours. Prompt rétablissement aux blessés, réconfort aux personnes affectées psychologiquement. C’est, en ces circonstances dramatiques, que je tiens à m’adresser au Peuple malien. Oui, en toute objectivité, assumant pleinement ma responsabilité, je sors de ma réserve républicaine pour fustiger le chaos que vit notre pays en ces heures sombres, frappé par le silence des autorités qui entoure les massacres au Centre du pays », a souligné l’honorable Soumaïla Cissé. Avant d’ajouter que depuis plusieurs années, le Mali est en proie à la violence faisant de nombreuses victimes. Selon lui, les exactions de ces derniers jours sur des populations civiles innocentes notamment d’origine peulhe sont révoltantes et inqualifiables. « D’abord annoncées sous l’angle du conflit intercommunautaire, ces massacres à ciel ouvert de vieilles personnes, de femmes, d’enfants avec rapt de bétail et incendies de greniers, jusque-là inconnus de notre société, constituent des crimes imprescriptibles car relevant d’un plan diabolique et machiavélique orchestré et minutieusement mis en œuvre avec pour but ultime l’intimidation voire l’élimination d’un groupe ethnique : les Peulhs. Le quasi-mutisme observé par les autorités actuelles étonne largement et confine à la complicité passive. Le Gouvernement, derrière son silence, cache mal une tacite approbation de ce qui, s’il ne l’est déjà, relève purement du génocide», a-t-il dit. A ses dires, les communiqués sur internet ou sur les réseaux sociaux sont loin de dissuader des forces du mal, organisées et visant un objectif précis. « Tuer, massacrer impunément sont inacceptables. Tuer, massacrer impunément un groupe ethnique sont inadmissibles. Les Maliens de tous bords et de toutes sensibilités disent : ÇA SUFFIT ! », a-t-il prévenu. Pour Soumaïla Cissé, un gouvernement responsable agit plutôt que de réagir, chaque fois et après coup, ce, sous la pression de l’opinion publique. « Un gouvernement digne de ce nom anticipe et prévoit. Aujourd’hui, on peut crier avec tous les Patriotes : TROP C’EST TROP ! », a-t-il dit. A l’en croire, le silence coupable et l’inertie du pouvoir actuel sont inconcevables. « J’ai de l’ESPOIR parce que je sais que les Dogons et le Peuls ne se vouent ni haine ni rancune. Je sais que, quel que soit l’enjeu, les Dogons et les Peuls sont toujours parvenus à aplanir leurs conflits sur la base de la justice et de solidarité…Oui, j’ai la ferme conviction au point où, dans la douleur, la colère et l’indignation, je me prends à rêver d’un Mali pacifié, réconcilié et uni conforme à notre devise : « UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI ». Oui restaurer l’espoir pour bâtir un pays stable, un Etat crédible, une nation unie et solidaire ! » a conclu l’honorable Soumaïla CISSÉ.
Aguibou Sogodogo