Soumaïla Cissé lors de son investiture «Je compte mettre en œuvre un Plan Marshall pour le Mali»

Cette messe des militants du parti de la poignée de mains, qui était présidée par le Président du parti, Younoussi Touré, a enregistré la présence des délégués venus des 8 régions du Mali, du District et de l’extérieur. Deux temps forts ont marqué cette investiture de Soumaïla Cissé. Tout d’abord, dans la matinée  du dimanche 9 juin  les délégués à la Conférence ont planché sur la candidature de l’ancien Président de la Commission de l’UEMOA, avant de confirmer ce choix, dans l’après-midi, au cours d’un meeting géant, qui avait tout l’air d’une campagne.

 

En effet, au cours de ce meeting, le Président Younoussi a solennellement remis à Soumaïla Cissé le drapeau de l’URD afin qu’il l’emporte à Koulouba. Ainsi, toutes les instances du parti de la poignée de mains, le Bureau politique national, le Mouvement national des jeunes dirigé par Dr Madou Diallo et celui des femmes entre les mains de Wadidjé Salimata Dagnoko ont placé Soumi Champion dans son couloir de la course pour la conquête du fauteuil présidentiel.

D’entrée de jeu, le Président des jeunes de l’URD a présenté le candidat  Soumaïla comme un bâtisseur, un fédérateur et comme l’espoir de la jeunesse malienne. En ce sens qu’il mettra fin à ses cauchemars. «La jeunesse s’engage auprès de lui, parce qu’il est le candidat le plus compétent, le plus expérimenté, le plus préparé et le mieux outillé pour permettre au Mali de retrouver sa place», a martelé le patron des jeunes de l’URD. Avant d’affirmer que Soumi peut se rassurer, car il a toute la jeunesse derrière lui pour le conduire à Koulouba. Même tonalité chez la Présidente des femmes de l’URD qui a exprimé le soutien des femmes à la cause de Soumi Champion.

De son côté, Younoussi Touré a indiqué que le choix de Soumaïla Cissé comme candidat à la magistrature  suprême  est  judicieux  au regard de la situation exceptionnelle de notre pays. Selon lui, l’exercice des fonctions qu’il a occupées constitue des expériences et des atouts pour lui. Le Président de l’URD s’est dit convaincu que Soumaïla est l’espérance pour le retour de la paix et de la stabilité au Mali.

Après avoir entendu ces beaux mots à son endroit, Soumi Champion ne pouvait qu’accepter le vœu de ses supporteurs. Pour ce faire, il a fait de la réconciliation nationale un préalable essentiel. «J’apporte dans ce sens mon plein soutien à la Commission Dialogue et Réconciliation pour qu’elle mette en place un dialogue politique inclusif entre les différentes composantes de la nation malienne, afin d’apporter des réponses à la hauteur des enjeux, et dégager les voies de l’avenir, compatibles avec les exigences d’un Etat républicain, laïc et démocratique. Nous devons reconstruire les liens sociaux brisés et prendre en charge la gestion adéquate des difficultés qu’affronteront, dans les mois à venir, aussi bien les populations résidentes que les déplacés et les réfugiés. Par-delà le règlement du conflit, la réconciliation doit, en effet, s’accompagner d’un pardon sincère», a-t-il souhaité.

Avant de relever  que pour y arriver, «j’engagerai rapidement les actions de redressement nécessaires dans la voie d’un développement durable. A cet égard, nous élaborerons un plan d’urgence de relance économique conforme à notre Programme pour un Mali nouveau».

Pour lui, ce plan permettra l’apurement rapide de la dette intérieure afin d’apporter des liquidités aux entrepreneurs et commerçants du pays et la mobilisation rapide par une équipe compétente des 2000 milliards de francs CFA promis par la communauté internationale pour la reconstruction du Mali. Soumaïla Cissé a expliqué que cet engagement de la communauté internationale, de contribuer à hauteur de 2000 milliards de francs CFA dans la reconstruction du pays, est un volet important d’un ambitieux plan Marshall qu’il  compte mettre en place pour accélérer la croissance, rééquilibrer le développement du territoire et mettre définitivement le Mali sur la voie de l’émergence.

«C’est pourquoi, nous devons agir tôt, nous devons agir vite, pour créer des emplois, refonder l’école malienne, et jeter les bases d’une nouvelle croissance garantissant l’égalité des chances pour tous. Nous devons le faire avec une plus grande rigueur morale, une plus grande éthique politique, une plus grande exigence d’exemplarité des élites dirigeantes et lutter résolument contre la corruption et l’impunité», a-t-il soutenu.

C’est pourquoi, il a sollicité la confiance des Maliens pour l’accompagner. Cette confiance, il a souhaité qu’elle soit exigeante, avec une obligation encore plus forte de rendre compte de la gestion de notre pays, dans le cadre d’un contrôle citoyen renforcé. «Une confiance exigeante, c’est aussi un engagement de chacun de nous à assumer pleinement ses devoirs envers notre Nation. Si nous voulons reconstruire sur la vérité, nous devons tirer les leçons de tous les manquements à nos devoirs, aussi bien individuels que collectifs. Cet engagement vaut pour l’Etat comme pour chaque citoyen», a-t-il conclu. Avant de s’engager, pour sa part, à « faire ce que je dis, et, à dire ce que je fais».

Youssouf Diallo

Le 22 Septembre 2013-06-13 02:32:57