Dans le cadre de la conférence régionale de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) à Sikasso, le président de l’Urd, l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, accompagné d’une forte délégation dont son épouse, Mme Cissé Atan Traoré s’est rendu successivement dans les cercles de Bougouni, de Yanfolila, de Kolondieba, de Sikasso et de Kadiolo. Il a saisi l’occasion pour échanger avec les militants et sympathisants sur la vie du parti de la poignée de main. Tout au long de son parcours dans la troisième région, l’honorable Soumaïla Cissé a demandé au pouvoir de changer de cap. Il a vigoureusement dénoncé la mauvaise gouvernance du régime d’IBK. Parlant de l’insécurité qui sévit partout au Mali, le chef de file de l’opposition a fait savoir que le gouvernement est absent dans la gestion du pays. « Où est le gouvernement ?que fait le gouvernement ? », s’est-il interrogé.
72 heures durant, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé a sillonné la région de Sikasso dans le but d’échanger avec les militants, sympathisants et cadres de son parti. Il était accompagné d’une forte délégation dont son épouse Mme Cissé Astan Traoré, les vices présidents Salikou Sanogo, Kalilou Samaké, Seydou Diawara, le secrétaire à la communication, Me Demba Traoré, Younoussa Touré, Mme Moncourt et bien d’autres membres du parti. Cette activité politique a commencé le vendredi 12 février 2016 par le cercle de Yanfolila (Wassoulou) où les militants et sympathisants, sortis massivement, se sont plaints du manque d’eau potable, du chômage des jeunes etc. Le président dit avoir pris bonne note des doléances. Puis s’ensuivra le même jour, l’étape de Kolondièba où la mobilisation fut exceptionnelle au point que certains murmuraient que « l’Urd a détrôné le parti SADI dans son fief ».
La première journée de ce « marathon » fut sanctionnée par la conférence de presse et la rencontre du président « Soumi Champion » avec les membres de la section de Bougouni. La deuxième journée, le samedi 13 février 2016, de cette activité politique a concerné le cercle de Kadiolo (Folona) où il y avait également une forte mobilisation. A Kadiolo, les militants du parti se sont réjouis des actions menées par l’opposition politique. Partout où il est passé, le chef de file de l’opposition n’a pas fait de cadeau au régime en place. Il a dénoncé la mauvaise gestion du pays tout en mettant l’accent sur l’insécurité, le chômage des jeunes, la corruption, le tripatouillage électoral d’Ansongo, l’engrais frelatés qui a diminué le rendement des agriculteurs, la surfacturation de l’avion présidentiel, des équipements militaires, des 1000 tracteurs du président de la république accordé aux paysans, la cherté de la vie.
L’honorable Cissé n’a pas approuvé le fait que le scrutin n’a pas eu lieu dans la commune de Tallataye lors de l’élection législative partielle d’Ansongo et en a profité pour condamner la menace de mort contre l’un des leurs. Concernant l’insécurité au Mali, l’honorable Cissé a, sans ambages, affirmé que le gouvernement est absent dans la gestion du pays « Où est le gouvernement ?que fait le gouvernement ? Le gouvernement n’est pas sur le bon chemin et il faut le lui dire pour l’amener à changer de cap. Le gouvernement doit prendre à bras le corps les problèmes qui assaillent le Mali. Il faut l’équipement des militaires et au delà de l’équipement, il faut le dialogue pour une paix durable. L’insécurité est grandissante et cela nous inquiète. Il faut une grande conférence nationale», a-t-il dit. S’agissant de la politisation de l’administration, il a dénoncé l’éviction de Dr Madou Diallo de la jeunesse Urd à cause de son appartenance politique.
En ce qui concerne le processus de paix, le président du parti vert et blanc a indiqué que malgré la signature de l’accord, il y a toujours des attaques partout au Mali comme Kidal, Tombouctou, Gao, Hombori etc. Evoquant le statut de l’opposition, il a souligné que l’Urd est dans l’opposition pour le bien et pour le développement du Mali. A l’en croire, bien que la loi sur le statut de l’opposition a été adopté le 19 février 2015 par le parlement, le décret pour la fonctionnalité effective dudit statut se fait toujours attendre. A ses dires, le chef de file de l’opposition n’a pas encore de budget de fonctionnement. Mais qu’à cela ne tienne, ajoute-t-il, qu’il en ait ou pas, l’opposition fera des critiques objectives pouvant éclairer la lanterne des gouvernants.
Aguibou Sogodogo, envoyé spécial