L’enfant du pays était venu solliciter la bénédiction des Niafunkois avant le début de la compétition électorale. Après son investiture, Soumaïla Cissé se devait en effet de venir se ressourcer à Nianfunké avant de démarrer sa longue marche pour la conquête du palais de Koulouba. Pour la circonstance, les populations lui avaient réservé un accueil des plus chaleureux. Jeunes et vieux, tous étaient sortis massivement pour lui dire Bissimilah. De l’aéroport de la ville à sa résidence, Soumi Champion a eu droit un bain de foule digne d’une campagne présidentielle.
Mais le candidat a préféré recadrer les choses: «je ne suis pas venu ici en campagne. Je viens saluer mes parents et recevoir leurs bénédictions». Cela n’a pas empêché les populations de Niafunké de produire tout qu’elles peuvent avoir dans leur répertoire musical. Cette grande mobilisation annonçait déjà les couleurs de ce qu’elles voulaient réserver au fils du terroir.
Après cet accueil triomphal et les salutations d’usage, le candidat de l’URD a tenu une réunion avec la section de Niafunké. Au cours de cette rencontre à bâtons rompus, Soumaïla Cissé a expliqué les raisons de sa candidature à ses militants. «On n’est pas candidat parce qu’on veut être candidat, on est candidat parce qu’on a quelque chose à apporter à son pays», a-t-il martelé devant une assistance visiblement acquise à sa cause. Soumi a aussi déclaré avoir l’expérience nécessaire pour présider aux destinées de notre pays. Car il pense que, pour être président de la République du Mali, il faut tout d’abord connaitre le pays. «Je connais le Mali pour avoir travaillé pendant 10 ans à la CMDT. Durant ces années, j’ai sillonné tous les cercles du Mali. On ne peut diriger ce pays sans connaître ses potentialités agricoles. Cela constitue un handicap pour les autres candidats», a-t-il ajouté.
Soumi estime également que, pour bien gouverner un pays, il faut aussi avoir une expérience dans la haute administration et savoir comment mobiliser les richesses. «Il faut mieux connaître les préoccupations des populations, leur vécu quotidien. Je suis candidat parce que je connais le Mali en profondeur. Quand on connait son pays, on se met à son service. Je viens me confier à vous, parce que c’est vous qui savez ce que je vaux. Je suis candidat avec vous, par vous et pour vous», a poursuivi l’ancien président de la Commission de l’UEMOA, avant de dire qu’il était venu prendre conseil et recevoir la bénédiction de Niafunké.
Cette marque de considération du porte-étendard de l’URD à la présidentielle a été appréciée à sa juste valeur par les populations de Niafunké. Profitant de cette rencontre avec la section, elles ont assuré le candidat du parti de la poignée de mains de leur soutien lors de la présidentielle de 2012. Certains ont même évoqué ce proverbe bambana qui dit: «avant de demander aux gens de t’aider à achever le lion, encore faudrait-il que tu ais sa tête en main». Ainsi, la section de Niafunké a assuré l’enfant du pays de son engagement pour lui donner la victoire en 2012. Des militants ont vivement remercié le BPN de l’URD pour le choix porté sur l’un des leurs et ont promis de lui rendre la monnaie en lui montrant qu’il ne s’était pas trompé, car Soumaïla Cissé a réellement beaucoup de gens derrière lui.
Démonstrations de force à Tonka, Tinderma, Diré et Goudam
Après Niafunké, le candidat de l’URD a continué son périple vers la Conférence des sections de Rharous. Tout au long de son chemin, Soumi a été accueilli dans la ferveur populaire par les militants de l’URD. Ils étaient sortis massivement, toujours avec les musiques du terroir et rivalisaient en chants et en danses pour accueillir le champion de l’URD. Visiblement, on n’avait pas lésiné sur les moyens pour accueillir le candidat, avec des cavaliers à dos de chameau et à cheval pour former des haies d’honneur. Ainsi, à Tonka, à cause de la foule, l’enfant de Niafunké a eu du mal à se frayer un chemin.
La délégation a été reçue à l’entrée de la ville par des cavaliers et des motocyclistes scandant le slogan, «Soumaïla, Mali président» Dans cette commune rurale, l’Urd est déjà dotée d’une assise solide, étant la première force politique de la commune. En effet, le parti présidé par Younoussi Touré dispose de la majorité absolue au Conseil communal de Tonka. Après cette étape, Soumaïla Cissé a bénéficié des mêmes honneurs à Tinderma et à Diré.
Dans toutes ces localités, les populations ont promu la victoire à leur champion. A Diré, la section locale et les clubs de soutien à la candidature de Soumi avaient préparé un grand meeting d’accueil en son honneur. Le Secrétaire général de cette section, l’ancien ministre Ousmane Oumarou Sidibé, et ses militants l’ont assuré que leur fidélité ne ferait pas défaut. Cela pour la simple raison que la section URD de Diré est la première à avoir démissionné en bloc de l’ADEMA/PASJ pour soutenir la création de l’URD. A Diré également, le chef de village de Banaye, Aboubacar Touré, a décidé d’adhérer à l’URD avec armes et bagages et a promis la victoire de Soumi dans sa fraction. Il a aussi offert 200 000 FCFA au candidat URD, au titre de sa participation aux frais de sa campagne.
Après Diré, la délégation a continué sur Goundam. Dans cette localité, fief du maire de la commune, Mme Seck Oumou Sall, Soumi a eu la bonne surprise de l’adhésion de celle-ci et de ses fidèles à l’URD. A Goundam également, le candidat a été séduit par l’accueil qui lui avait été réservé. Après cette escale, le candidat de l’URD et sa délégation ont pris la route de Gourma Rharous pour la Conférence des sections de Tombouctou. Dans toutes les localités traversées, Soumaïla Cissé a rappelé qu’il était tout d’abord venu saluer ses parents et remercier ses militants pour le travail abattu, ainsi que prendre conseil auprès d’eux et recevoir leurs bénédictions. A Niafunké, Soumaïla Cissé a également participé à la deuxième édition du festival dédié à feu Ali Farka Touré, dont était le parrain cette année, et à la commémoration du Centenaire de l’école. Ces manifestations ont réuni, dans une atmosphère festive, nombre de ressortissants de Niafunké venus de Bamako et de partout au Mali.
Youssouf Diallo,
Envoyé spécial
22 Septembre 12/01/2012