Investit président de Fare Anka wuli, Modibo Sidibé entame une tournée de concertation avec les partis représentés à l’assemblée nationale. Il a consacré sa première visite au parti du chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, à savoir l’URD. Apres la rencontre, Modibo Sidibé a expliqué sa démarche. Apres notre congrès, dit-il, il était important qu’on prenne attache avec un certain nombre de partis à commencer par les partis représentés à l’assemblée nationale pour clarifier notre positionnement. « Je suis un social démocrate. Nous avons choisi d’être dans l’opposition républicaine et démocratique. C’est notre choix politique et idéologique afin que la pratique de l’opposition devienne naturelle par ce que c’est indispensable», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il ne s’agit pas pour l’opposition de paralyser la majorité dans l’exercice de ses choix conforté par le peuple. « Il y a un minimum de choses qu’il faut faire et qu’on peut faire sur la base des règles républicaines et démocratiques. Nous attendons des membres du gouvernement le respect de l’opposition », a soutenu le président des Fare.
A sa suite, le président de l’URD, dans son allocution, a félicité Modibo Sidibé pour sa visite. Selon lui, leur rencontre est dû à leur engagement patriotique réel. « C’est avec beaucoup d’espoir que nous nous sommes rencontré. Nous nous ne retrouvons pas par un esprit mesquin. Nous revendiquons d’aimer ce pays autant que chacun. Nous revendiquons de constituer une opposition critique, républicaine et qui fera avancer les débats. Parce que nous en manquons. Une opposition qui pourra critiquer et accepter ce qui va dans le bon sens. Une opposition qui va proposer des nouvelles choses pour que le pays avance », a-t-il martelé.
Le combat sera difficile, ajoutera-t-il, mais nous allons continuer à nous battre. Le président de l’URD a, en outre, expliqué que l’opposition va approfondir la discussion afin de mettre en avant des solutions et des propositions concrets pour faire avancer le pays. «Nous constituons une alternative à ce qui se passe aujourd’hui », a-t-il dit. De son avis, l’opposition se porterait mieux si les jeux étaient clarifiés de part et d’autre. « Il faut que l’opposition puisse se mouvoir dans ce pays. Son statut doit être reconnu par le gouvernement, ses droits et ses devoirs doivent être mis en avant. Et elle doit être confortée et acceptée dans le choix démocratique que le peuple malien a fait », a expliqué Soumaila Cissé. Le président de l’URD a, par ailleurs, fustigé la censure de l’opposition au niveau de la télévision d’Etat, l’ORTM. Selon lui, il faut que l’opposition puisse avoir accès à l’ORTM. « Je suis content que l’ORTM soit là aujourd’hui. Nous devons avoir des temps d’antennes pour pouvoir expliquer aux populations ce que nous proposons. Il ne faut pas qu’on zappe les images chaque fois que quelqu’un de l’opposition apparait », a –t-il dit. Pour finir, Soumaila Cissé a demandé au gouvernement de mettre en avant ces principes pour que l’opposition puisse assumer ses devoirs.
Madiassa Kaba Diakité/Ousmane Baba Dramé
Le republicain