Les faits L’actualité du monde sera écrasée par la réunion sous haute surveillance des dirigeants du G7 à Biarritz. Le Soudan qui tente de tourner la page de mois de contestations attirera également les regards attentifs de la communauté internationale. En Europe, le Kosovo connaît une nouvelle crise politique
► Mardi 20 août : Un nouveau premier ministre pour le Soudan
Le Soudan tourne concrètement la page de 30 ans de pouvoir d’Omar El Béchir. Après huit mois de soulèvement et la signature samedi 17 août d’un accord historique entre les responsables de la contestation et les généraux, les premières étapes de la transition politique qui doit se dérouler jusqu’en 2022 se mettent en place.
e 20 août, Abdallah Hamdock devrait être nommé officiellement premier ministre par le conseil souverain, l’organe censé être le véritable gardien du processus de transition. Son gouvernement doit ensuite être formé le 28 août. Si celui-ci est constitué essentiellement de civils, l’armée s’est toutefois réservé les postes clés de la défense et de l’intérieur.
► Jeudi 22 août : Le parlement kosovar devrait se dissoudre en vue d’élections législatives anticipées
Le premier ministre Ramush Haradinaj a annoncé le 19 juillet sa démission, après avoir été convoqué par un tribunal spécial international à la Haye, qui le soupçonne de crimes de guerre. Le gouvernement kosovar gère pour l’instant les affaires courantes. Les élections législatives anticipées pourraient avoir lieu à l’automne.
Cette crise politique intervient alors que plusieurs pays européens et les États-Unis exhortent la Serbie et le Kosovo à reprendre « d’urgence » leur dialogue sous la houlette de l’Union européenne afin de parvenir à un accord. Belgrade ne reconnaît pas l’indépendance que son ancienne province méridionale a proclamée en 2008. Les deux parties ont entamé en 2011 un dialogue avec la médiation de Bruxelles. Mais ce dialogue est au point mort depuis des mois.
Samedi 24 août : Le G7 se réunit à Biarritz
La station balnéaire de Biarritz deviendra du 24 au 26 août la capitale diplomatique du monde en accueillant, sous les auspices d’Emmanuel Macron, un sommet du G7 qui s’annonce chargé, entre guerre commerciale entre Washington et Pékin, tensions autour de l’Iran et bras de fer sur le Brexit. Du 24 au 26 août, ce sont plus de 5 000 personnes – dirigeants, délégués, journalistes et forces de l’ordre – qui voisineront avec habitants et touristes de l’élégante cité des Pyrénées-Atlantiques, placée sous très haute sécurité en pleine saison estivale.
Au total, 24 délégations étrangères sont attendues, avec en tête d’affiche les dirigeants du G7 : l’Américain Donald Trump, l’Allemande Angela Merkel, le Japonais Shinzo Abe, le Canadien Justin Trudeau, le Britannique Boris Johnson et l’Italien Giuseppe Conte. Participeront aussi aux débats les représentants de l’Union européenne et des grandes organisations internationales, comme l’ONU, le FMI ou l’OMC.
La Croix, le 19/08/2019 à 06:55