La délégation, conduite par le magistrat Abdoulaye Macalou, « est arrivée ce matin (Ndlr : mercredi) à 11 h par vol spécial à Ouagadougou », a indiqué à l’AFP cette source. Elle doit rencontrer M. Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) dans la crise.
Une précédente rencontre prévue mardi avait été annulée après l’offensive lancée lundi soir par des militaires loyaux au président renversé le 22 mars Amadou Toumani Touré, et finalement mise en échec par l`ex-junte.
Les combats au camp de Kati, près de Bamako, à l’aéroport et à la radio-télévision nationale (ORTM) ont fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés, selon une source hospitalière.
Des tirs sporadiques ont encore été entendus dans la nuit de mardi à mercredi dans la capitale, où le calme semblait de retour mercredi matin. Le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a assuré que les troubles ne remettaient pas en cause l’accord-cadre sur le retour du pouvoir aux civils conclu le 6 avril avec la Cédéao.
Les derniers troubles sont survenus en plein blocage entre les anciens putschistes et l`Afrique de l’Ouest.
Le capitaine Sanogo avait en effet rejeté la semaine dernière les décisions prises à Abidjan lors d`un sommet de chefs d’Etat de la Cédéao, dont l’envoi de soldats dans son pays pour sécuriser la transition. Il a rejeté aussi la décision de la Cédéao de fixer la période de transition à douze mois, jusqu`à la tenue d`élections présidentielle et législatives.
l’ Indicateur Du Renouveau 03/05/2012