Les diplomates du Conseil de sécurité séjourneront au Mali, du 19 au 23 octobre En prélude à cette visite cruciale qui sera ponctuée par une réunion le 30 octobre prochain à l’Onu, le secrétaire général de l’ONU a présenté ses recommandations pour un soutien accru à la force antiterroriste du G5 Sahel. Il Antonio Guterres a fustigé le niveau de préparation très disparate des cinq pays du Sahel, le manque d’équipement et de financement et appelle les Etats membres à être « ambitieux ».
Antonio Guterres se serait personnellement impliqué dans ce rapport, selon une source qui indique qu’il souhaitait que le langage soit volontairement très engagé. Le G5 Sahel est une opportunité à ne pas laisser passer, écrit-il. Et il prévient indirectement les Etats-Unis, réfractaires à apporter un appui financier : le coût de l’inaction sera bien plus élevé qu’un soutien à cette force.Puis il liste les besoins colossaux : le G5 Sahel cherche toujours 300 millions d’euros de financement. Il manque d’équipements les plus basiques comme des gilets pare-balles, des moyens de communication et de renseignements. Les visions stratégiques au sein de cette force africaine ont aussi du mal à s’accorder.
Nouvelle réunion le 30 octobre
L’aide multilatérale est donc nécessaire et le secrétaire général plaide pour trois options, de la plus ambitieuse, avec le vote d’un mandat robuste et la création d’un bureau des Nations unies en soutien à cette force, à la plus économique avec un simple soutien logistique de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma). La présence de l’ONU est indispensable assure encore le patron de l’ONU qui craint des violations des droits de l’homme lors de ces opérations antiterroristes, le cadre légal étant encore très flou.
Les diplomates du Conseil de sécurité qui doivent se rendre au Mali jeudi prochain auront donc la possibilité de mettre ces recommandations en perspective avant de se retrouver à New York, le 30 octobre, pour déterminer la meilleure approche.
MD avec RFI
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CRISE MALIENNE
La Cédéao dénonce la Minusma
Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel De Souza a déclaré, lundi à Abidjan, vouloir une force d’imposition de la paix au nord du Mali.
Le Président de la commission dénonçait le type de mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui ne serait pas adapté à la réalité où sévissent des groupes armés.
« Nous ne voulons pas une force de maintien de la paix, mais d’imposition », a dénoncé Marcel De Souza face aux ambassadeurs de l’espace ouest-africain en poste à Abidjan, révélant avoir porté ce message au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Pour M. De Souza qui présentait les chantiers prioritaires des 3 prochaines années de son institution, « Il faut utiliser les forces pour protéger les populations », souhaitant que ‘’la CEDEAO reprenne le leadership, créé des brigades spécialisées ».
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CONSOMMATION
Les bouchers suspendent leur grève, mais posent des conditions
Quelques jours après leur grève, le regroupement des bouchers et des vendeurs de bétails s’est prononcée sur la nécessité de satisfaire leurs revendications. Un compromis semble être trouvé entre les deux parties et les responsables des grévistes se disent ouverts pour le dialogue.
Selon Fassoum Doumbia, président des bouchers du district de Bamako, la grève a été suspendue. Cependant il invite le gouvernement à satisfaire leurs doléances. Il s’agit, entre autres, de l’application stricte de la loi portant sur la charte pastorale sur toute l’étendue du territoire malien, l’implication des acteurs de la filière dans toutes les prises de décisions les concernant, la résolution définitive de la tension entre éleveurs et agriculteurs dans le Wassoulou.
Il s’agira aussi d’assurer la mobilité du cheptel dans le Wassoulou et partout au Mali. Selon les leaders grévistes, la réduction des postes de contrôle sur les axes routiers afin de diminuer les tracasseries de la police, douane, gendarmerie tout comme l’octroi de places vente aux marchands de bétail dans toute les communes du district de Bamako sont indispensables à l’essor du secteur.
Le président Doumbia a souligné que les auteurs des exactions subies aux éleveurs et leurs biens pendant la période du mois de septembre dernier à Filamana soient jugés.
Nana N. Traoré, Stagiaire
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