Sortie de crise au Mali / Le MP 22 dénonce la CEDEAO et propose une Convention nationale



« Cette conférence de presse a pour objectif de fustiger les décisions réactionnaires, colonialistes de la CEDEAO qui a la ridicule prétention, la prétention va-t-en guerre de vouloir imposer au Peuple digne et indépendant du Mali,…des dirigeants choisis par la Françafrique sarkozienne via ses valets locaux de la CEDEAO ». C’est par cette phrase sans équivoque que Pérignama Sylla, responsable du parti Bara, membre du MP 22, a introduit la conférence de presse qui a enregistré la participation du Pr Yoro Diakité, Président du Parti Bara, de Me Mariam Diakité, Présidente du Club Ahmed Sékou Touré et du Dr Oumar Mariko, secrétaire général du parti SADI.

 

 

Sans passer par quatre chemins,  Pérignama Sylla a demandé : « De quel droit un aréopage de Présidents  étrangers peuvent-ils se donner le droit de nommer les dirigeants du Mali ». Et, sans attendre la réponse à sa question, il s’est donné la peine de répondre. « Du droit de la planification qu’ils ont faite de détruire le Mali pour le soumettre aux intérêts de la France impérialiste », a-t-il déclaré. Pérignama Sylla d’ajouter qu’ « ils sont aidés en cela par des maliens de la cinquième colonne qui ont recruté des mercenaires pour venir imposer au peuple du Mali des dirigeants hostiles, au service d’intérêts étrangers ».

Par ailleurs, pour le compte du MP 22, Pérignama Sylla a son appréciation  de l’actualité récente  de notre pays. Selon lui, les  attaques perfides du lundi 30 avril 2012 ont commencé dans la matinée par l’incendie de la Radio Kayira de Koutiala, l’incendie du siège de Sadi à Mopti et la tentative d’incendie de la radio Kayira de Bamako déjouée par la police. Il a ajouté que le soir des éléments du camp des parachutistes de Djicoroni sont entrés en action par des attaques contre l’ORTM, le camp de Kati et l’aéroport international de Bamako-Sénou. «  Ces parachutistes qui étaient peu sûrs d’eux-mêmes se sont faits assistés par des mercenaires burkinabés, ivoiriens et anglophones. Ils ont subi une cuisante défaite ». Mais, Pérignama Sylla reste convaincu que «  les ennemis du Mali n’en resteront pas là ».

Pour cela, il dira qu’ «  à la phase actuelle, le combat le plus immédiat de notre peuple s’avère être la Convention Nationale Souveraine chargée de définir les organes de la transition, sa feuille de route et sa durée ».  Par ailleurs, au nom du MP 22, Pérignama Sylla a déclaré qu’il ne comprenait pas pourquoi le gouvernement de Cheick Modibo Diarra n’a encore rien entrepris pour la libération de notre nord.  « Le gouvernement doit comprendre que la priorité des priorités est la réunification immédiate de notre pays, celui de Kaya Maghan,  de Soundiata KEITA, de Sonni Ali Ber et de Modibo KEITA », a-t-il déclaré.

Assane Koné

Le Républicain Mali 03/05/2012