Homme d’expérience et rompu aux arcanes des relations internationales l’ancien patron des Nations Unies a vu la communauté internationale lui renouveler sa confiance en le reconduisant pour un second mandant avec une nouvelle feuille de route.
De la même manière le Président du Faso médiateur dans la crise malienne doit procéder à l’évaluation de sa médiation.
A part la signature de l’accord cadre-cadre CEDEAO – CNRDRE, (toujours remis en cause ou dénoncé plus par la CEDEAO que tout autre acteur), la médiation du beau Blaise est loin de produire les effets escomptés. La théorie de la solution négociée est mal barrée. En effet ses interlocuteurs profanateurs de tombes, de mausolées et preneurs d’otages invétérés ne lui ont rendu visite que pour réaffirmer leur volonté d’asseoir la charia à l’échelle sahélo-saharienne avec son lot quotidien d’humiliation et d’atteinte aux droits humains.
Sur le plan institutionnel, sa feuille de route (la nouvelle) est celle d’un pyromane prêt à créer de nouvelles dissensions entre les acteurs politiques et civils, lesquels à l’interne multiplient les rencontres en vue d’une solution malienne à la crise. Les menaces à peine voilées de »suspension des autorités de la transition des activités de la CEDEAO » proférées par son officier de gendarmerie, ministre des affaires étrangères sont très mal perçues par le peuple malien. Les divergences de vision entre le gofernement malien et la médiation par rapport au traitement de certains dossiers expliquent le courroux de Ouaga. Bref le bilan n’est pas reluisant. Les Maliens ne sauraient se soumettre au diktat d’où qu’il vienne. Ils ont besoin d’un accompagnement respectueux et utile.
Le Scoprion