Pour une sortie de crise, avec le retour à l’ordre constitutionnel, le rétablissement et le fonctionnement régulier de toutes les institutions de la République, ainsi que le recouvrement de l’intégrité territoriale national, le Front uni pour la restauration de la démocratie et le République, réuni à l’hôtel nord-sud le 23 avril 2012, a lancé un appel a lancé un appel pressant à la CEDEAO, à l’Union Africaine et aux Nations Unies afin qu’elles soutiennent le peuple malien dans sa lutte pour ces urgentes priorité.
Le FDR fait un rappel du coup d’Etat du 22 mars 2012, suite à une mutinerie partie du camp Soundiata Keïta de Kati. Avec comme effet, les institutions républicaines et constitutionnelles renversées. Les militaires mutins s’élevaient contre la gestion de la crise du Nord par le Président Amadou Toumani Touré. Un mois après, le FDR constate que « le coup d’Etat a accéléré la partition du pays : trois régions du Nord sont totalement occupées par des groupes armés, les populations sont soumises à toutes sortes d’exactions et exposées à une crise humanitaire sans précédent ». En outre, le retour de l’armée dans les casernes reste un objectif lointain non réalisé, selon un communiqué du regroupement politique anti-putsch. « Malgré l’entrée en fonction du président de la République par intérim, le retour à l’ordre constitutionnel reste non effectif. La junte militaire continue de dominer la vie politique et refuse de se soumettre à l’autorité constitutionnelle », poursuit le communiqué du FDR.
Pendant ce temps, l’Assemblée Nationale est assiégée depuis des semaines par des groupes extrémistes soutenus par certains milieux militaires, les députés sont empêchés d’accéder au parlement et d’accomplir leur mission. La radio et la télévision sont toujours sous le contrôle strict des militaires qui exercent une censure d’un autre âge.
Selon le FDR, l’accord-cadre négocié et signé par la CEDEAO, le 6 avril 2012, (sans l’implication de toutes les parties prenantes) donne des pouvoirs exorbitants aux militaires qui sont chargés, entre autres, de la mise en place des organes de la Transition (désignation du Premier ministre, formation du Gouvernement etc…). Le FDR en veut pour preuve, « des arrestations arbitraires et illégales sont opérées en violation flagrante de la loi et à l’insu des autorités constitutionnelles impuissantes ». La réalité du pouvoir est toujours exercée par les militaires. « En maintenant le CNRDRE (junte militaire) et en lui donnant un rôle pendant la Transition, l’Accord-cadre légitime le coup d’Etat », indique le communiqué.
A noter que le FDR est constitué de 40 partis politiques, 100 organisations de la société civile. Il a lancé ainsi cet appel au peuple malien afin qu’il se mobilise en vue d’un retour réel à l’ordre constitutionnel, et à la CEDEAO, à l’Union Africaine et aux Nations Unies afin qu’elles soutiennent le peuple malien dans sa lutte pour restaurer effectivement la démocratie et recouvrer l’intégrité du territoire national.
B. Daou
Le républicain Mali 25/04/2012