d’envoyer Wagner. Pour les autorités maliennes des instructeurs russes, mais pour des
nombreux observateurs ils ne sont que des mercenaires. Aujourd’hui ce groupe est hors de
contrôle et s’est même rebellé contre sa propre nation. Selon nos informations « ces
mercenaires » couteraient 103 millions d’euros à l’Etat malien (près de la moitié du budget
national pour la santé). Si la lutte contre le terrorisme est l’une des priorités du
gouvernement il n’en demeure pas moins que sans développement il n y a pas non plus de
sécurité, or sur ce plan la Russie fait moins que beaucoup d’autres partenaires. Que dire de
la non-prolongation de l’accord céréalier d’Istanbul, arrivé à son terme le 17 juillet 2023 et
dont les conséquences se feront beaucoup plus sentir en Afrique que partout ailleurs. A
coup sûr La fin des accords céréaliers dont la Russie est à l’origine va un peu plus fragiliser la
situation alimentaire en Afrique. Au-delà du non renouvèlement de l’accord céréalier a-t-on
besoin de rappeler qu’aucun objectif de Sotchi n’a donc été tenu, les seuls effets de la
présence Russe sont : La désinformation de masse, la propagande, l’ingérence politique
avec en ligne de mire le dénigrement de l’occident, en lui faisant porter le chapeau de tous
les malheurs de l’Afrique. Le choix de la Russie isole incontestablement bien des nations
comme le Mali et les précipite dans des crises graves (sécuritaires, alimentaires,
économiques.
En somme, Les attentes sur ce sommet Russie-Afrique ne devraient pas être élevées, étant
donné que la crise terroriste est loin d’être vaincue pour ne pas dire qu’elle s’est aggravée
au Mali à cela il faudrait ajouter l’invasion de l’Ukraine qui a eu comme effet direct
l’inflation des céréales russes et ukrainiennes ce qui serait source de crise alimentaire. Avec
ce sommet Russie-Afrique, On peut affirmer sans risque de se tromper que la montagne
accouchera encore d’une souris
Source: Alternance