Au menu de ces journées, plusieurs activités ont été initiés par la CAD-Mali, notamment la présentation des impasses à travers la pièce de théâtre « le développeur » qui dénonce les politiques néfastes que les grandes puissances nous impose, des conférences et formations sur le consensus de Washington, 30 ans après, le bilan la mondialisation des résistances et des alternatives, et la question de l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Ces thématiques en relation avec le droit les droits humains et les propositions d’alternatives, seront consignés dans une déclaration publiée par la presse.
Pour le président de la CAD-Mali, Sékou Diarra, son organisation tient depuis 2002 le Forum des Peuples qui est un espace ouvert, démocratique et populaire en opposition à l’espace fermé et répressif du G8 sur les impasses économiques, écologique, politique, sociale, culturelle, de gouvernance créées par la narration dominante.
A l’en croire, conscients de leurs « Devoirs et Droits d’acteurs politiques » qu’ils ont choisi le 25 mai pour être au rendez-vous de la consécration de la dignité de l’Afrique par le lancement de leur espace « Thé politique ». Cet espace, dira-t-il, qui symbolise une autre narration de l’Afrique, celle des peuples, est l’utilisation des rêves et visions anciens leaders africains qui ont parlé d’eux dans l’histoire Africaine, tels que N’Kwamé N’Krumah « l’Afrique doit s’unir », de Modibo Keïta « la décolonisation de l’économie de l’Afrique », de Thomas Sankara « Produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons »…
Selon lui, « face aux thèses d’intoxication sur la fin de l’histoire, des luttes des classes et de l’inexistence d’alternatives au système capitaliste de l’économie mondiale de marché, nous avons plus besoin de construire de nouvelles actions de solidarité internationale des peuples, car la solution ne viendra que d’en bas, notamment à long terme, la construction d’un autre Mali, d’une autre Afrique fondée sur l’auto détermination, l’intérêt général, la primauté du droit à la vie et du vivre ensemble et de la réintégration de l’économie dans la société ; à moyen terme à travers l’annulation des dettes odieuses et illégales, l’élimination des paradis fiscaux, l’établissement d’une fiscalité juste, d’une démocratie respectueuse des valeurs africaines et de la volonté des peuples, du respect de la diversité culturelle. Et à court terme, une régulation de l’économie par les pouvoirs publics, la taxation des fortunes fortes, la renationalisation de sociétés et des entreprises d’Etat privatisées… »
Oumar Camara
L’ Indicateur Renouveau 27/05/2011