Au cours des derniers mois, le gouvernement fédéral avait affiché un appui sans faille à Mme Jean. Mardi, un porte-parole du cabinet de Mme Joly a cependant annoncé que le Canada se rallierait cette semaine au consensus naissant autour de sa rivale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
Les chefs d’État et de gouvernements francophones sont réunis jeudi et vendredi dans la capitale arménienne pour décider qui dirigera l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Consensus
Pour la première fois, mercredi, un membre du gouvernement de Justin Trudeau a publiquement pris ses distances de Mme Jean.
Selon Mme Joly, qui est à Erevan depuis dimanche, un consensus se dégage clairement en faveur de Mme Mushikiwabo.
«On reconnaît les faits et pour préserver les intérêts de la francophonie, on se rallie à ce consensus, a-t-elle dit dans un échange avec notre Bureau d’enquête. Le Canada, et mon équipe et moi, on s’est rendus à l’évidence.»
Même si Mme Joly juge que Mme Jean a atteint tous ses objectifs durant son mandat de quatre ans, elle croit que le Canada doit la laisser tomber.
«Pour nous les intérêts de la francophonie passent avant les intérêts d’une seule personne», a-t-elle dit.
Cette décision a également été prise pour que le dossier de l’élection de la prochaine secrétaire générale n’occulte pas les autres sujets à l’ordre du jour à Erevan, comme la protection des droits ou du français.
ALEXANDRE ROBILLARD
Mercredi, 10 octobre 2018 11:37MISE à JOUR Mercredi, 10 octobre 2018 11:37
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