Le Pacr que le Président Touré eut à saluer comme un « projet d’utilité directe » doit cette distinction à sa contribution au développement durable et à la promotion du monde rural, le tout suivant les principes et normes de gestions propres aux entreprises privées. Ainsi, la dizaine de missions d’évaluation et de supervision menées par la Banque Mondiale tout comme les six audits annuels de ses comptes affichent leur satisfaction à la fois sur les résultats du projet et la qualité de sa gestion.
Avec une dépense globale de 13 milliards Cfa, le Pacr déclare, à cette date, 900 micro-entreprises, doublant des revenus importants pour 30 000 bénéficiaires, et créant un emploi permanent pour plus de 10 000 jeunes dont la moitié sont des femmes.
Parmi les micro-réalisations, il faut retenir 400 équipements collectifs (écoles, puits, centres de santé, etc.) dans des zones qui avaient besoin de ces services. Le Pacr a églaement renforcé les capacités de gestion de plus de 500 écoles, centres et mutuelles de santé pendant que sa composante changement de comportement a permis d’avoir de résultats encourageants sur un groupe-cible d’un peu moins de 400 000 personnes, notamment au plan de la santé, de l’hygiène publique et du genre.
La route est encore longue car la zone d’intervention du Pacr (Centre et Nord du pays) couvre 1042 villages et compte 1 200 000 habitants. Mais pour ce programme exigeant et ambitieux, les limites sont les ressources, et pas l’expertise et la crédibilité.
Adam Thiam
Le Republicain 25/10/2012