Situation socio-politique Est-il possible d’éviter la partition ?

Depuis plus d’un mois, le Mali a perdu le contrôle de plus de 70 % de son territoire (Gao, Tombouctou, Kidal et une partie de la région de Mopti) envahi par des bandits armés du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et des groupes islamistes Aqmi et d’Ançar Eddine. Ils ont réussi à pousser l’armée loyaliste vers le Sud. « Ce repli tactique », selon les autorités militaire, commence à être définitif vu la réalité des choses.

Aujourd’hui, on a le sentiment que cette partie du pays risque d’être délaissée au compte de ces bandits. Car celle qui est censée aller la reconquérir (l’armée malienne) est aujourd’hui divisée. Tandis que les militaires procèdent à l’arrestation des leaders politiques et officiers et que les bérets rouges et bérets verts font usage, entre eux, des tonnes de munitions qui devraient être utilisées contre les rebelles pour libérer le Nord, celui-ci se renforce en en hommes et en armements.

Alors le coup d’Etat du 22 mars 2012, qui a renversé le régime d’Amadou Toumani Touré, n’a-t-il servi qu’à donner du temps aux rebelles pour mieux se préparer afin de mieux affronter l’armée loyaliste ? Le capitaine Amadou Haya Sanogo et ses hommes sont interpellés.  

Yousouf Coulibaly
L’ Indicateur Du Renouveau 11/05/2012