« Nous sommes convenus de consolider les mécanismes qui régissent les relations bilatérales pour que des avancées substantielles soient enregistrées durant l’année 2011 en matière de coopération sécuritaire sur la zone frontalière, de consultations et de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », a déclaré à la presse M. Medelci à l’issue de cette séance de travail.
Les deux parties se sont accordées sur un agenda, devant permettre d’organiser ces volets de la coopération sécuritaire, qui sera précisé « dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Maïga a indiqué que les deux délégations ont procédé à « un échange de vues sur l’ensemble des objectifs que nous pouvons fixer à court terme aux relations bilatérales, régionales et aux questions internationales ».
« Nous pourrons aboutir ensemble à l’instauration progressive d’une sécurité dans l’espace commun de manière à assurer une stabilité plus globale et durable à travers l’harmonisation de nos évaluations, approches et méthodes d’action », a-t-il expliqué.
Les deux ministres ont également passé en revue la situation en Libye et procédé à une évaluation de la réunion ministérielle d’Addis-Abeba tenue mardi avec la participation des deux parties de la crise libyenne.
« Nous avons enregistré avec beaucoup de satisfaction la participation des deux parties libyennes (à la réunion d’Addis-Abeba), ce qui atteste de la crédibilité de la démarche prônée par l’Union africaine » quant à une solution politique à la crise en Libye, a affirmé M. Medelci.
Par ailleurs, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a reçu mercredi à Alger M. Maïga.
Ces dernières années, l’Algérie s’efforce de jouer le rôle de leader dans la lutte antiterroriste en Afrique du Nord, et refuse fermement l’intervention des forces armées des pays occidentaux dans la région du Sahel, expliquant que les pays de la région sont capables de répondre à la menace terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Cependant, la communauté internationale demeure inquiète de la situation sécuritaire au Sahel, où des membres de l’Aqmi sont devenus de plus en plus actifs ces dernières années et ont enlevé plusieurs otages des pays européens.
Depuis l’éclatement de la crise libyenne, les autorités algériennes ont déclaré à plusieurs reprises que l’Aqmi a profité des troubles en Libye pour obtenir des armes sophistiquées et augmenter son influence dans la région.
Les autorités algériennes ont estimé aussi que l’intervention militaire des pays occidentaux en Libye a fourni un prétexte à l’Aqmi de légitimer ses opérations dans les pays du Sahel, parce que l’Aqmi pourrait désormais déclarer mener une « guerre sainte » contre les « forces des croisées » en Afrique du Nord.
L’ Indicateur Renouveau 29/04/2011