Ses multiples contacts et négociations ont amené le Capitaine Sanogo à faire une déclaration dans laquelle il promet le rétablissement de la Constitution du 25 février 1992 ainsi que des institutions républicaines. Cependant il reste des zones d’ombre, formulées en ces termes: «toutefois, compte tenu de la situation de crise multidimensionnelle que vit notre pays, et afin de permettre une transition dans de bonnes conditions et de préserver la cohésion nationale, nous décidons d’engager, sous l’égide du Médiateur, des consultations avec toutes les Forces vives du pays, dans le cadre d’une Convention nationale, pour la mise en place d’organes de transition, en vue de l’organisation d’élections apaisées, libres, ouvertes et démocratiques, auxquelles nous ne participerons pas ».
Maintenant, il reste donc à savoir quels seront les organes de cette transition et comment sera constituée cette Convention nationale, entre autres points. De même, on peut s’interroger encore. Le Capitaine Sanogo dirigera-t-il cette transition? Quelles seront les réactions de la classe politique et, surtout, de la CEDEAO? Une réunion extraordinaire vient d’être convoquée par le Président en exercice, Alassane Dramane Ouattara à Dakar, en marge de l’investiture du tout nouveau chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.
Dans un article de notre confrère Le Nouvel Observateur, le Capitaine Sanogo a précisé ses intentions: présider la transition, avec la mise en place d’un gouvernement composé de civils et de militaires. Cette nouvelle donne satisfera-t-elle la CEDEAO?
Rien n’est encore sûr. Il faudra donc attendre la rencontre de Dakar et un communiqué officiel de la CEDEAO pour être fixé sur le sort politique, et même militaire, du Mali.
Chahana Takiou
Le 22 Septembre 02/04/2012