Regroupés au sein d’une Coalition pour les concertations nationales, ces regroupements (IBK-Mali 2012, les deux tendances de la COPAM, le Front Patriotique pour le Mali et d’autres associations) ont organisé hier un meeting pour exiger que des concertations nationales souveraines se tiennent sans délai, du 10 au 15 janvier 2013. Une situation qui rappelle les tristes évènements qui ont conduit à l’agression barbare et sauvage du Président de la République par intérim le 21 mai 2012.
Quelques mois après, et au moment où tous les regards sont tournés vers nos forces de défense et de sécurité, qui font l’objet de harcèlements sur la ligne de front, les mêmes personnes reviennent à la charge. Comme pour dire que la reconquête des régions Nord, sous le joug des islamistes, compte peu pour elles.
Va-t-on rester dans un climat de tension permanente dans la capitale, alors que le pays doit relever d’autres défis, plus importants? Car, dans la situation actuelle, une éventuelle remise en cause de la transition «par la mise en place d’autorités légales» telle que demandée par certains orateurs au cours de ce meeting, ne ferait que plonger le pays dans un chaos total et retarder la reconquête des régions du Nord. Dans tous les cas, les agitateurs semblent n’exclure aucun moyen pour arriver à leurs fins. La preuve, dans la foulée des mouvements, certains d’entre eux on fait sortir les scolaires pour grossir leurs rangs, après avoir sillonné la ville à bord de pick up pour semer la panique.
Certains jeunes scolaires, qui ignoraient totalement les raisons de ce débrayage forcé, s’en sont pris à des biens publics, brûlant des pneus sur les goudrons. Pour maintenir la pression sur les autorités de transition, la Coalition organise ce jeudi matin une marche. Cela, malgré le fait que la Présidence de la République ait levé l’équivoque sur la tenue des concertations, au moment opportun, dans un communiqué de presse rendu public depuis 48 heures.
La marche ira de la Place de la Liberté au Monument de l’Indépendance. Au regard du climat d’impunité qui règne, et de l’opacité qui a toujours marqué les actes et faits de ces agitateurs, on est en droit de se demander qui sont réellement les vrais instigateurs de ces troubles à l’ordre public porteurs de lourdes menaces. Les uns et les autres doivent se remettre en cause, en mettant l’intérêt supérieur du pays au dessus de leurs petits calculs politiciens et de leurs agendas personnels.
Yaya Samaké
Le 22 Septembre 2013-01-09 22:06:10