Cette attaque n’est plus ni moins qu’une tentative de saboter l’accord de cessez-le-feu, obtenu par le Président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, Président en exercice de l’Union africaine. En effet, cet accord stipule «l’acceptation par les mouvements armés de la cessation des hostilités sur toute l’étendue du territoire national; la confirmation par les parties de leur attachement à l’Accord de Ouagadougou, ainsi que la reprise immédiate du dialogue; la libération des prisonniers; la facilitation des opérations humanitaires et le respect du Droit international humanitaire (DIH) et, enfin, la mise en place d’une commission internationale d’enquête, conformément à l’Accord préliminaire, en commençant par Kidal».
Rappelons que l’accord a été signé par le MAA légitime. Par cet acte, la dissidence tente de saboter le cessez-le-feu. Cela doit interpeller la communauté internationale, dont la France, pour un respect strict des termes du cessez-le-feu. Pour vous rafraichir la mémoire, le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA), dirigé par le Professeur Ahmed Ould Sidi Mohamed, possède sa plus grande base militaire à Inafarak, à la frontière algéro-malienne, à 8 km de Inhalil.
Comme nous vous le rappelions il y a une semaine, dans la nuit du mercredi au jeudi 15 mai dernier, cette même dissidence du MAA, conduite par Ould Sidati, Dina Ould Aya et Mohamed Ould Owanatt, réputés être des narcotrafiquants soutenus par le MNLA, s’était attaquée à la base de Inafarak, pour en déloger ses frères ennemis.
Les maitres des lieux ont utilisé une stratégie consistant à se retirer jusqu’à l’unique point d’eau de la localité, situé à une dizaine de km de la base militaire. Les dissidents se sont donc installés dans le camp, mais pour une courte durée, puisque le MAA légitime a fait appel à des renforts, qui sont descendus sur le terrain pour reconquérir la base.
C’est ainsi que, le vendredi 19 mai aux environs de 14 h, la dissidence a été chassée, matée. C’était le sauve qui peut. Bilan: plusieurs blessés et des morts. Cette opération victorieuse du MAA, conduite par Al Amar, Mohamed Ould Ahmed, Salik Ansongo et Najim Madou, a permis au MAA légitime d’affirmer sa suprématie sur sa dissidence.
Rappelons que plusieurs Arabes, réputés être des narcotrafiquants et recherchés par la communauté internationale, se sont fondus au sein du MNLA, en quête de protection, changeant souvent même leur identité, comme c’est le cas de Zouber Marince et de Mahwoye Sine, tous devenus depuis des «Ag».
La communauté internationale est donc interpellée pour faire respecter les termes de l’Accord préliminaire à l’élection présidentielle de Ouagadougou.
Chahana Takiou
Le 22 Septembre2014-05-25 22:33:45