« Ce que nous souhaitons, c’est que ces institutions (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, Union africaine) saisissent le Conseil de sécurité et que le Conseil de sécurité puisse désigner un cadre qui permette au Mali et plus largement à la zone Sahel de renouer avec la stabilité », a déclaré M. Hollande devant la presse à l’Elysée.
Le président français, qui s’exprimait à l’issue d’un entretien avec son homologue béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l’UA, a souhaité que ces institutions saisissent les Nations unies « lorsqu’elles jugeront le moment opportun, à mes yeux le plus tôt sera le mieux », a-t-il dit.
Interrogé sur une éventuelle intervention militaire française au Mali pour y assurer l’ordre, François Hollande a répondu que « c’est dans le cadre d’une décision du Conseil de sécurité que la France aura à envisager une participation, mais qui sera demandée ».
« Nous ne voulons pas rentrer dans un principe d’ingérence mais, en même temps, nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre », a-t-il poursuivi, rappelant que « nous avons des otages qui sont détenus aussi là-bas ».
Six ressortissants français sont actuellement détenus aux confins du Mali et du Niger par des groupes se réclamant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
« Le Mali doit retrouver à la fois son ordre constitutionnel, son intégrité territoriale et la paix », a insisté le chef de l’Etat français, qui a précisé s’être entretenu dans la matinée au téléphone de la situation au Mali avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
AD
L’ Indicateur Du renouveau 30/05/2012